Chipie pousse ses pions en Asie

Le marché européen est arrivé à maturité. Nous portons donc nos efforts de développement vers d'autres zones, notamment l'Asie », affirme Jacques Riba, vice-président du groupe Chipie. L'entreprise carcassonnaise, dirigée par Jean-Michel Signoles, envisage ainsi d'installer un bureau à Hong Kong ou à Singapour. Cette base lui permettra de suivre les contrats et de rechercher de nouveaux partenaires. Pour l'heure, son représentant en Asie est provisoirement hébergé par la filiale japonaise de la société. Les contrées asiatiques ne sont pas, en effet, terres inconnues. Intensifier les efforts en Asie et en Amérique latine Après s'être implanté au Japon, le groupe s'est associé à des firmes de Hong Kong, de Corée, de Taiwan, de Singapour, de Malaisie et d'Australie, par le biais de contrats de distribution. Il ne manque que la Thaïlande et l'Indonésie. Le réseau de boutiques s'étoffe également. Après les deux magasins de Tokyo et celui de Hong Kong, ouvert en novembre, une quatrième boutique s'installera à Séoul au printemps. « Le chiffre d'affaires réalisé par Chipie en Asie devrait avoisiner 100 millions de francs dès 1996 », assure Jacques Riba. L'entreprise textile mène une démarche similaire en Amérique du Sud. Un bureau est en cours d'aménagement à Sao Paulo, au Brésil, premier pays du continent, où le groupe souhaite intensifier ses efforts. La France et l'Europe ne sont pas négligées, mais la modération y reste de mise, comme l'explique Jacques Riba : « Il reste quelques villes du nord et de l'ouest de la France où nous pourrions encore ouvrir des boutiques. A terme, notre distribution couvrira toute l'Europe, mais cette extension sera progressive. Le développement ne doit pas se faire à n'importe quel prix. » Actuellement, des études sont menées quant à la définition d'un nouveau concept de modernisation des quelque trente boutiques en France et à l'étranger. Une autre piste de réflexion s'amorce sur les opportunités d'implantation dans les centres commerciaux, où des volumes d'affaires sont aujourd'hui réalisés. Côté produits, une ligne bébé complétera la gamme Chipie junior en janvier et une collection de lingerie et de beach wear sera commercialisée cet été. L'eau de toilette, actuellement proposée en trois tailles, accueillera un quatrième flacon de 15 millilitres en avril. Pour l'heure, vendue en France et en Belgique, elle tentera de séduire Allemands et Anglais dès 1996. Enfin, à plus long terme, Chipie prépare son entrée en Bourse, sur le second marché. « Depuis deux ans, nous avons engagé une restructuration globale du groupe, afin de le rendre plus transparent. Toutes les participations ont ainsi été réunies au sein du holding Chipie. L'entrée en Bourse se concrétisera sans doute en 1997 ou 1998, en fonction de la conjoncture », précise Jacques Riba. Il est décidément bien loin le temps où Jean-Michel Signoles lançait, à partir de sa petite boutique de fripes, une collection réalisée par sa mère couturière... Aujourd'hui, les différentes sociétés du groupe emploient 600 salariés. Chipie ne compte pas moins de 500 références, de multiples produits sous licence - articles de papeterie, linge de maison, stylos et montres - et affiche un chiffre d'affaires sous la marque proche de 700 millions de francs, dont 75 % à l'exportation. VALÉRIE GODZINSKI
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