K1200RS : le vent du sport chez BMW

1997 est un millésime de folie pour BMW. A quelques semaines du lancement commercial de son premier custom, destiné à contrer les Harley Davidson et leurs clones japonais, le constructeur bavarois offre aux amateurs - en échange d'un chèque de près de 100.000 francs toutefois - une audacieuse K1200 RS, un très haut de gamme grand tourisme ou sportif au gré de son pilote. Sa première caractéristique est de réactiver chez BMW le moteur quatre cylindres à plat de la série K, dans une version gonflée et rajeunie : avec ses 1.171 cm3, il devient le plus gros moteur moto de BMW. Respectant les normes européennes, la puissance est limitée à 100 ch, mais une variante à 130 ch a été simultanément développée. Pour la première configuration, le couple maximum (118 Nm) s'exprime à 5.500 tr/mn. D'où une souplesse de conduite qui ravit dans toutes les plages d'utilisation, accentuée par la traditionnelle transmission par cardan. En sixième, bien à l'abri derrière un pare-brise réglable (mais très sensible aux projections de carburant quand le remplissage du réservoir, mal pratique, est intempestif), on peut faire grimper très haut le compteur de vitesse (plus de 225 km/h) tout en douceur et avec une réelle impression de sécurité renforcée par la présence d'un sérieux freinage à trois disques doté d'un ABS. Contrepartie de sa puissance, cette machine assez lourde réclame une conduite attentive en ville par temps de pluie. Elle n'est bien sûr pas faite pour cela ! L'allure de l'ensemble est impressionnante, avec une ligne fluide mais presque sauvage qui tranche avec le dessin habituel de la marque allemande et une originale robe jaune à damier. Le carénage à la protection efficace est parfaitement intégré. Assez basse, la position de conduite reste agréable. L'équipement, très complet (jusqu'à un indicateur numérique du rapport de vitesse enclenché), est servi par un jeu de commandes pratique, ce qui représente un véritable plus sur une machine dont le caractère sportif est policé par le savoir-faire de BMW. Christian David
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