Crown Cork : se désendetter après le rachat de CMB

Le nouveau géant mondial de l'emballage devrait voir le jour officiellement le 28 février, date probable de sa première cotation en Bourse de Paris, a indiqué hier Bill Avery, le président de Crown Cork, venu en Europe présenter son projet de rachat de CarnaudMetalbox. Les résultats de l'offre d'échange assortie d'une offre de rachat qui a démarré le 3 janvier pour se conclure le 1er février seront connus à la mi-février. De la répartition entre les actionnaires qui auront opté pour des titres Crown ou un paiement en espèces de 225 francs par action dépendra l'éventualité d'un appel au marché d'un montant maximal de 1 milliard de dollars (5 milliards de francs) pour financer cette opération. Encore faut-il que les conditions de marché s'y prêtent. L'inventeur de la capsule pour bouteille peut déjà compter sur une ligne de crédit bancaire de 2,8 milliards de dollars (14 milliards de francs) dans l'hypothèse où 75 % des actionnaires choisissent l'option en numéraire et 25 % en actions. CGIP vise un rôle « d'actionnaire entrepreneur » La priorité du nouveau groupe sera de réduire son endettement, notamment aux dépens des investissements. Crown Cork et CarnaudMetalbox, qui ont fortement investi ces dernières années, peuvent se permettre de réduire ce budget à 600 millions de dollars (contre 900 à 950 millions par an en 1994 et 1995), a indiqué le directeur financier de Crown, Alan Rutherford. Il table sur un fort cash-flow de l'ordre d'un milliard de dollars en 1996 et en 1997, l'utilisation des produits de cession, dont ceux de cinq usines d'aérosols en Europe, qui détiennent 22 % du marché, et la réduction des investissements. A moyen terme, le groupe souhaite ramener son ratio dettes sur fonds propres au-dessous de 50 %, et le maintenir à 35 % (contre 57 % aujourd'hui, voire 70 % après l'opération, selon l'option choisie), selon William Avery. Les dettes de Crown représentaient au 30 juin 1995 plus de 2 milliards de dollars, pour des capitaux propres de 1,4 milliard de dollars. Le français CGIP, maison mère de CarnaudMetalbox, qui détiendra de 19 % à 25 % du capital du futur géant a, quant à lui, l'intention de jouer un rôle « d'actionnaire entrepreneur » dans le choix des dirigeants et la définition des grandes orientations stratégiques, a indiqué le président du holding de la famille de Wendel, Ernest-Antoine Seillière. F. B.
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