Clark ferme trois usines et supprime 1.400 emplois

Restructuration de la dernière chance pour les chaussures Clark, la célèbre marque européenne de mocassins et sandales de ville. Le fabricant et distributeur de chaussures britannique, C. and J. Clark, a en effet annoncé lundi la fermeture de trois de ses usines et le licenciement de 1.400 personnes dans le cadre d'un vaste plan de restructuration. « Ces changements ont pour but de renforcer et développer les activités de Clark à travers le monde. Bien que cette décision soit regrettable, elle a été prise afin de renverser la tendance de déclin dans les performances du groupe depuis plusieurs années », a déclaré Tim Parker, directeur général du groupe. Les pertes d'emploi concernent en grande partie les usines situées au Royaume-Uni, mais certaines unités d'Europe continentale ne seront pas épargnées. Le groupe va donc fermer ses usines à Plymouth (sud-ouest de l'Angleterre), où 320 personnes sont employées, à Shepton Mallet dans le Somerset (sud), où 400 emplois seront supprimés, et à Askam-in-Furness dans le Cumbria (nord-ouest) où travaillent 245 personnes; 330 emplois vont être perdus au siège du groupe à Street dans le Somerset, 80 autres ailleurs au Royaume-Uni et en Europe continentale, et 25 emplois dans l'usine de Kentside dans le Cumbria. Le groupe Clark emploiera désormais environ 13.000 personnes en Grande-Bretagne, dans sept usines principales. « En réduisant la capacité du groupe afin de l'aligner au niveau de la demande, les bases pour une croissance solide dans l'avenir seront établies », a déclaré Tim Parker. Il s'agit là d'un va-tout pour cette entreprise familiale fondée en 1825 par Cyrus et James Clark, qui s'étaient alors lancés dans la fabrication de pantoufles en peau de mouton. Très à la mode dans les années 60 et la première moitié des années 1970, les Clark bicolores ne font plus recette aujourd'hui. Aux années de difficultés, où la marque a subi la sévère concurrence des importations du sud-est asiatique, s'est ajouté un conflit entre actionnaires issus des familles des fondateurs (plus de 1.000 descendants !) lors de la proposition de reprise par le conglomérat britannique Berisford en 1993. L'opération a fait long feu. Mal en point, l'entreprise a encore quelques ressources : elle a réalisé l'an dernier un bénéfice avant impôt de 24,8 millions de livres (198 millions de francs) contre 19,6 millions (157 millions de francs) en 1994.
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