Automobile + Citroën lance la Xsara à l'assaut des 306 et Mégane

Jacques Calvet, patron de PSA, a présenté hier la Citroën Xsara, qui remplacera la Zx de gamme moyenne inférieure à la rentrée. Avec ce nouveau modèle, qui ressemble à une petite Xantia, la marque aux chevrons n'affiche pas d'ambitions déme- surées. L'objectif est d'en produire 93.000 cette année et 300.000 l'an prochain, soit le score de la Zx dans sa meilleure année en 1992. Le constructeur vise 100.000 ventes dans l'Hexagone l'an prochain (98.000 Zx en 1992 et 25.790 seulement au premier semestre 1997), avec une pénétration de 5,1 %, 160.000 en Europe (hors France) et 20.000 au-delà du Vieux Continent. Citroën veut occuper 2 % du marché global ouest-européen, comme la Zx il y a cinq ans. Les capacités journalières installées sont de 800 à Rennes et 600 dans l'usine espagnole de Vigo. Le site breton produit aujourd'hui la Xsara 5 portes, les Zx 5 portes et break, les Xantia et Xm. A Vigo, la diversité est aussi accentuée avec les utilitaires C15, Berlingo - et Peugeot Partner -, les Zx 3 et 5 portes, les Xsara 5 portes et coupé. Réduction des coûts. La dernière née de Citroën arrive sur un créneau sérieusement encombré, qui a représenté 3,9 millions d'unités l'an dernier en Europe de l'Ouest, soit plus de 30 % du marché. La Zx n'y était que le septième modèle le plus vendu dans ce segment en 1996 (183.800 immatriculations), loin derrière la Volkswagen Golf (634.600), les Opel Astra, Ford Escort et autres Renault Mégane, Peugeot 306 et Fiat Bravo-Brava. En France, la Zx arrivait en troisième position, après ses deux concurrentes françaises. Cet automne, la Volkswagen Golf et l'Opel Astra seront renouvelées. Disponible en berline et coupé, puis plus tard en break, avec une gamme de motorisation de 68 chevaux (diesel) à 167 (moteur essence 2 litres 16 soupapes), la Xsara a nécessité des investissements de 4,8 milliards de francs, dont 2,6 milliards de dépenses d'industrialisation. Pour la Zx, commercialisée en mars 1991, le ticket d'entrée était de 5,8 milliards, dont 4 milliards pour la mise en production. La Peugeot 306, apparue en 1993, avait requis pour sa part une enveloppe de 5,6 milliards (3,8 milliards pour l'industrialisation). La politique du groupe de diminution des coûts d'investissements pour un nouveau modèle porte ses fruits. Le temps de gestation est passé de cinq ans pour la Zx à 3,7 ans. Jacques Calvet demande toutefois de nouveaux efforts au groupe. Il a lancé cette année un plan d'économies de 2 milliards de francs, dont 800 millions pour Citroën. Alain-Gabriel Verdevoye
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