Placé en redressement judiciaire en mars dernier, Trouillet Semi-Remorques, dont le plan de continuation vient d'être accepté, lance en ce début d'année un programme de restructuration visant à renouer avec les bénéfices dès l'exercice 1996, après des pertes de 18 millions de francs en 1995, pour un chiffre d'affaires de 300 millions de francs (contre 340 millions de francs en 1994). Confronté à un passif de 152 millions de francs, lié à un manque de fonds propres et à des investissements hasardeux dans les panneaux composites en 1989 (environ 60 millions de francs) au moment même où le marché commençait à chuter, TSR a d'abord négocié avec ses créanciers et bénéficiera de 72 millions de francs d'abandon de créances. Le constructeur de semi-remorques va également investir 15 millions de francs, dont 10 millions dès cette année, dans la modernisation de ses deux sites de production (Saint-Chamond et Balbigny, dans la Loire). Au plan commercial, TSR, qui réalise l'essentiel de ses ventes sur Paris et Rhône-Alpes, va en outre se doter d'un réseau de concessionnaires couvrant le territoire. Enfin, après un plan social portant sur 100 emplois l'an passé, TSR souhaite négocier une annualisation du temps de travail pour mieux gérer la saisonnalité des commandes. Autant d'actions devant permettre à l'entreprise de redresser la barre, tablant sur 4,4 millions de francs de résultat courant en 1996 (pour un chiffre d'affaires prévu à 391 millions de francs) et 16 millions de résultat net en 1997 et 1998 (chiffre d'affaires : 450 millions de francs). D'ici là, TSR, désormais indépendant tant juridiquement que commercialement des deux autres entités de l'ex-groupe Trouillet aujourd'hui dissous (TCC et Carrosserie Trouillet), espère convaincre un parte-naire financier ou industriel d'entrer dans son capital et renforcer ses fonds propres à hauteur de 25 millions de francs environ. RENAUD LAVERGNE À LYON

latribune.fr

26 Sept 2008, 0:58

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