Le niçois Torbel impose ses ferrures en Europe

Sacré parcours pour Louis Tordo (cinquante-deux ans), cet artisan niçois titulaire d'un simple brevet élémentaire de serrurier ferronnier décroché à l'âge de dix-sept ans. Il a propulsé son entreprise artisanale de ferronnerie du village de Tourette Levens, dans le moyen pays niçois, à la place enviée de premier fabricant national de ferrures pour volets et portails avec 107 millions de francs de chiffre d'affaires et 150 salariés sur 6 sites de production en France. Louis Tordo vient de recevoir le prix des victoires des autodidactes pour la région Nice-Côte d'Azur. En 1969, il s'associe à Gilbert Belgrano, autre artisan, pour transformer l'entreprise de son père en SARL Tordo-Belgrano de fabrication de ferrures pour le bâtiment (espagnolettes, peintures, gonds...). La société acquiert vite une bonne part du marché national grâce au dépôt de nombreux brevets. En 1983, Tordo-Belgrano délaisse son habit d'artisan pour celui d'industriel en rachetant une entreprise en difficulté de la région et créé la SA Torbel, dont le capital reste entre les mains de Louis Tordo et de Gilbert Belgrano. Torbel se spécialise dans les ferrures pour volets et portails (70 % de l'activité). Cette niche lui réussit. Et la croissance se fait via l'acquisition de petites sociétés en difficulté. C'est le rachat, en 1987, en Rhône-Alpes, d'une société disposant d'une chaîne automatisée de traitement par cataphorèse des pièces métalliques. En 1992, Torbel reprend la société alsacienne Staat et Cie (17 salariés) spécialisée dans la boulonnerie forgée à chaud pour charpente ; puis Laurent industrie, fabricant de pitonnerie et de visserie pour le bâtiment. Le mariage de la technologie et de la tradition « Chaque fois, nous avons pris possession d'unités industrielles opérationnelles possédant un très bon savoir-faire que nous avons intégré et développé au sein du groupe », explique Louis Tordo. Une croissance externe réalisée essentiellement par autofinancement. « Nous ne faisons appel aux banques que pour la trésorerie, précise Louis Tordo. Produire pour produire ne m'intéresse pas. Chaque acquisition nous a permis d'intégrer une culture différente enrichissant la société. » En juillet dernier, Louis Tordo saisit l'occasion de racheter le fonds de commerce fabrication de quincaillerie du suisse Iiesco (16 millions de francs de chiffre d'affaires) leader sur son marché, son distributeur depuis 1993. Torbel, déjà bien implantée en Belgique où elle possède 20 % du marché pour ses produits, renforce sa place européenne. Aujourd'hui, nouvelle étape, Louis Tordo veut mettre la technologie au service de produits traditionnels. « Sans oublier de mettre de l'esprit dans la matière et ne pas ignorer les besoins du client », souligne Louis Tordo. Le plus bel exemple est la commercialisation d'une ferrure en matériaux composites qui peut s'adapter à tout type de volets. L'innovation a reçu l'aide de l'Anvar. En 1996, la société investira entre 17 et 19 millions de francs pour moderniser ses unités de production et mettre en place un système de télécommunications utilisant le réseau Transpac entre les différents sites de production entièrement informatisés. Michel BOVAS, à NICE
Commentaires 2
à écrit le 18/02/2022 à 21:45
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une belle réussite au dépend des boites qu'il rachète, des références abandonnées, impossibilité de joindre les fabricants des produits, uniquement une secrétaire qui ne peux rien faire, problème? : c'est la faute du revendeur, qui ne peut rien de p...

à écrit le 18/02/2022 à 21:44
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une belle réussite au dépend des boites qu'il rachète, des références abandonnées, impossibilité de joindre les fabricants des produits, uniquement une secrétaire qui ne peux rien faire, problème? : c'est la faute du revendeur, qui ne peut rien de p...

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