Cession + Le groupe Lagardère va réduire son pôle radio

Le groupe Lagardère va devoir réduire son pôle radio pour assurer le développement national de ces principaux réseaux que sont le programme généraliste Europe 1 et ses réseaux musicaux Europe 2 et Sky Rock. Depuis la création d'Hachette Filipacchi Médias, né de la fusion d'Hachette Filipacchi Presse et des Nouvelles Editions Musicales Modernes avec Filipacchi Médias, le groupe a hérité de Sky Rock et de Chante France, approchant du même coup le seuil de couverture autorisé par la loi sur l'audiovisuel. Selon les décomptes du Conseil supérieur de l'audiovisuel, le cumul des bassins de population couverts par Europe 1, Europe 2, Sky Rock et Chante France approchent les 150 millions de personnes. Or, cette situation empêche toute demande de fréquences supplémentaires dans le cadre des appels à candidatures lancés récemment par le CSA. Il est hors de question que le groupe renonce à l'extension d'Europe 1 en FM. De même, Europe 2 et Sky Rock doivent accroître leur couverture pour pouvoir rivaliser avec NRJ, premier réseau musical français. Toutes les radios ont aujourd'hui l'occasion de renforcer leur position dans le cadre de l'appel à candidature lancé par le CSA qui doit redistribuer 400 fréquences. Pour Pierre Bellanger, président de Sky Rock et de Chante France, « il est hors de question de limiter tout développement. J'ai demandé des fréquences dans tous les bassins de population ». Recettes publicitaires. Il semblerait que l'on se dirige vers une cession de RFM, qui atteint une couverture de 21,5 millions de personnes et de la station parisienne Chante France (environ 11 millions de personnes). La décision de vendre cette dernière radio est d'ailleurs acquise, le prix de cession avancé étant de 25 millions de francs. Il est peu probable que l'une ou l'autre radio tombe dans l'escarcelle de l'un des trois autres groupes radiophoniques. Le groupe NRJ cumule un bassin total de population d'environ 80 millions de personnes (NRJ, Chérie FM et Rire & Chansons), environ 110 millions pour RTL (RTL, RTL 2 et Fun Radio) et près de 80 millions pour le groupe RMC (RMC, Nostalgie et Montmartre). L'acquisition de RFM les priverait de l'exploitation de nouvelles fréquences susceptible de compléter leur maillage du territoire. La vente de RFM ou de Chante France ne devrait pas amputer outre mesure les recettes du pôle radio. Comme le souligne un observateur, l'enjeu se situe au niveau des recettes publicitaires. Dans ce domaine, les équilibres devraient être maintenus. RFM continuerait d'être commercialisé par Régie 1, la régie des radios du groupe qui détient des accords avec RMC dans le cadre de la société EuroGem. NRJ et IP, la régie publicitaire de RTL, RTL 2 et Fun Radio essaient d'ailleurs de mener une offensive en créant des modules communs. Europe Régie a immédiatement réagi (lire La Tribune du 4 juillet) en saisissant le Conseil de la concurrence. Thierry Del Jésus
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