ENVIRONNEMENT + La Générale des Eaux s'appuie sur la Berd pour pousser ses feux à l'Est

« Pour que la transition en Europe de l'Est réussisse, il nous faut investir dans la qualité de la vie de ses habitants. » Jacques de Larosière, président sur le départ de la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd), a signé hier avec la Générale des Eaux un nouvel accord-cadre pour le développement des services municipaux en Europe centrale et orientale. Il s'agit précisément de restaurer et de développer des réseaux locaux de distribution d'eau, de collecte des ordures ou de services de transport. « Il y a une demande très forte étant donné le mauvais état général des installations, en particulier dans le domaine de l'eau », explique Jacques de Larosière. Pour la Berd, la solution passe par la gestion déléguée de ces services à de grands groupes internationaux. La Berd s'engage sur ce « multi-projet » à hauteur de 100 millions de dollars (580 millions de francs) sur une durée de trois ans. 25 millions seront consacrés à des prises de parti- cipations directes et 75 millions à des prêts. La Générale des Eaux mettra la même somme sur la table. Avec les fonds propres susceptibles d'être apportés par d'autres entreprises et d'autres prêts bancaires, ce seront environ 300 millions de dollars (1,7 milliard de francs) qui pourront être mobilisés dans le cadre de cet accord, selon Jean-Marie Messier, PDG de la Générale. Un tout premier contrat est déjà sur les rails. En Slovaquie, une filiale de la CGEA (elle-même filiale propreté et transport de la CGE) va construire et exploiter un centre d'enfouissement technique de déchets ménagers et industriels à Banska Bystrica, une agglomération de 100.000 habitants située dans le centre du pays. Un autre centre devrait être construit dans la ville de Zilna. L'investissement total est de 32 millions de francs, pris en charge par la Berd à hauteur de 40 %. La banque s'est engagée sur un premier prêt de 87 millions. Réduire les gaspillages. L'accord vise surtout à l'élaboration de petits et moyens projets. Etant donné la rareté des ressources financières en Europe orientale. « Il faut éviter les investissements inutiles et se concentrer sur la réduction des gaspillages », selon Jean-Marie Messier. Dans le domaine de l'eau, par exemple, une filiale de la Générale basée à Saint-Pétersbourg s'est spécialisée sur la recherche des fuites en réseau. Même raisonnement pour l'énergie : la recherche d'économies dans ce domaine a fait l'objet d'un premier accord-cadre entre la Générale des Eaux et la Berd. Fin 1996, la Banque avait mis 50 millions de dollars à la disposition de la Générale de Chauffe pour l'aider à étendre à toute l'Europe de l'Est son réseau de sociétés de services énergétiques (Esco). La Berd, qui ne voit que des avantages à ces contrats où le privé prend le relais en a déjà signé quinze depuis trois ans, dont cinq avec des sociétés françaises. Aline Richard
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