Fiat espère enrayer sa chute en France l'an prochain

La dégringolade continue des ventes du groupe Fiat devrait être enfin stoppée l'an prochain dans l'Hexagone. "Nous tablons sur 75 à 77.000 ventes de voitures particulières en 2006, contre 63.500 à 64.000 cette année et 65.000 en 2004", assure à La Tribune Carlos Gomes, directeur général de Fiat Auto France. Pour remonter la pente, la firme compte sur la nouvelle petite Punto III, lancée le 20 octobre. "Nous espérons en écouler 25.000 en 2006", souligne Carlos Gomes, qui n'aura livré que 16.000 anciennes Punto II - et quelques III - cette année. Avec la Panda d'entrée de gamme commercialisée depuis 2003 (plus de 14.500 unités estimées l'an prochain), "nous voulons devenir le numéro un des petites voitures importées".Ces deux modèles généreront plus de la moitié des volumes du groupe en France. Le hic, c'est qu'il s'agit de véhicules à faibles marges - la Punto III démarre à 10.800 eu ros, soit 1.000 de moins que la Renault Clio III. Carlos Gomes compte certes aussi sur l'Alfa Romeo 159, rivale de la BMW 3. Vendue depuis peu, mais à un prix trop élevé, celle-ci vient de voir son tarif amputé de 1.000 euros. "L'écart avec une BMW est maintenant de 8 à 9 %", indique Carlos Gomes. Mais les volumes demeureront limités : 7.000 unités prévues en 2006.En attendant, Fiat a assaini un réseau malmené. La fin de la pratique des fausses voitures d'occasion "zéro kilomètre" a amélioré l'équation économique globale. La limitation des ventes aux loueurs aussi. Ces dernières "représentent aujourd'hui 10 % de nos ventes totales" à peine. Fiat est même, désormais, l'un des constructeurs vendant le plus, proportionnellement, aux clients particuliers, lesquels absorbent plus de 65 % des ventes, ce qui profite aux distributeurs. Ceux-ci, du coup, affichent "une marge de 1,13 %, contre 0,3 % il y a deux ans. Moins de 10 % de nos concessionnaires sont en perte, contre 40 % auparavant".Ce recentrage sur des ventes aux particuliers a profité également aux finances de Fiat Auto France. Son"résultat opérationnel aura été multiplié par cinq en 2005 par rapport à un petit profit en 2004, avec l'activité pièces de rechange [particulièrement rentable]. Sans, nous sommes à l'équilibre."Alain-Gabriel Verdevoye
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