GM met fin à ses alliances au Japon

Les participations stratégiques au Japon prouvaient à la fois la puissance de General Motors (GM), mais aussi sa vision planétaire qui lui avait permis de nouer le premier des grandes alliances en Asie. Mais, las. En crise, celui qui reste - peut-être provisoirement - le numéro un automobile mondial brade les restes de sa splendeur. GM, qui a subi en 2005 une perte nette de 10,6 milliards de dollars (8,5 milliards d'euros), a annoncé hier la cession des 7,9 % qui lui restaient dans le fabricant d'utilitaires nippon Isuzu, avec qui il était lié depuis 1971. L'américain a possédé jusqu'à 49 % de son capital. La participation est reprise par les maisons de commerce Mitsubishi Corporation et Itochu ainsi que la banque Mizuho Financial Group. La transaction devrait rapporter 250 millions d'euros à GM.Bien qu'enfin sorti du rouge, Isuzu, qui fournit des diesels et poids lourds à GM, aura toutefois du mal à subsister seul, alors que ses concurrents sont contrôlés par des grands groupes : Hino par Toyota, Nissan Diesel par Volvo, Mitsubishi Fuso par Daimler-Chrysler.Chine et Corée prioritaires. Le consortium du Michigan, qui mise désormais en Asie sur sa filiale coréenne GM Daewoo (marque Chevrolet) et ses coentreprises chinoises, avait annoncé préalablement, le 6 mars, la vente de 17,4 % du spécialiste japonais des mini-véhicules Suzuki, lequel s'est déclaré prêt à reprendre lui-même ses propres actions. L'alliance datait de 1981. En octobre 2005, le groupe de Detroit s'était déjà dessaisi des 20,1 % dans le constructeur de voitures à transmission intégrale Fuji Heavy Industries (marque Subaru), dont 8,7 % rachetés par Toyota - une faveur consentie par ce dernier à son rival américain.Alain-Gabriel Verdevoye
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