Collaboration à succès entre All4Tec et la technopole de Laval

J e nous vois bien rester à la technopole. " Les prévisions de 30 % de croissance sur toutes ses activités ne changeront rien à l'avis de Laurent Cosson . All4Tec, la société qu'il dirige, a grandi dans le giron de la technopole mayennaise et il n'a clairement pas envie de couper le cordon. L'histoire de cette jeune PME spécialisée dans les services informatiques se confond quasiment avec celle de la technopole.All4Tec a huit ans d'existence, quand la technopole vient de fêter fin 2006 ses dix ans. Huit années durant lesquelles l'entreprise a développé quatre pôles, les quatre piliers de son activité d'aujourd'hui. Et tout d'abord le développement de systèmes embarqués, c'est-à-dire de l'informatique intégrée à d'autres supports qu'un PC. Par exemple, All4Tec développe le logiciel embarqué sur la carte qui permet de démarrer des voitures Nissan. C'est le coeur de métier d'All4Tec, celui pour lequel l'entreprise a été la première en Europe à atteindre un niveau de certification CMMI (capability maturity model integration) niveau 4, un référentiel pour évaluer lacapacité à gérer et à terminer un projet correctement. L'activité de conseil ensuite, qui conduit All4Tec à accompagner notamment France Télécom ou encore Valeo dansleurs démarches d'amélioration des processus.UN OUTIL VENDU A QUASIMENT TOUS LES EQUIPEMENTIERS Le troisième pilier est né grâce à la R&D. " Entre 2001 et 2004, ona mené un projet européen, qui a conduit à l'élaboration de Matelo ", raconte Laurent Cosson. Il s'agit d'un outil qui automatise le processus de test et débouche sur une estimation de la fiabilité des logiciels testés. Il a été vendu à quasiment tous les équipementiers automobiles installés en France.Quatrième et dernier pilier : l'évaluation des risques de systèmes, grâce au rachat en 2005 de Mathix. " L'ensemble est très complémentaire, insiste Laurent Cosson, car, quand on arrive chez un client, on peut lui pro poser les quatre pôles. "Aujourd'hui, la PME emploie 70 personnes et vise une croissance de plus de 30 % sur toutes ses activités. Elle n'en oublie pas pour autant les soucis passés. Pendant les quatre premières années de son existence, elle connaît une forte croissance et déménage des locaux de Laval Mayenne Technopole, sur la base de prévisions optimistes. Pourtant, en 2001-2002, c'est le coup d'arrêt brutal, contrecoup de la crise dans le secteur du téléphone portable. La société est obligée de revenir dans son implantation d'origine : " Les tarifs d'infrastructure étaient plus raisonnables. "L'aide de la technopole n'est plus à ce seul niveau. " Ce qu'ils nous apportent, c'est leur savoir-faire dans les démarches de recherche de financement de projets, notamment européens ", se félicite Laurent Cosson. Matelo est né grâce à cette collaboration. Fort de ce succès, All4Tec et la technopole sont en train de travailler sur d'autres projets, à une échelle plus importante, vrai signe d'un enracinement de la société sur le territoire technopolitain.Les trois points forts de l'entreprise1. La R&D, financée par les fonds propres (de 7 % à 8 % du chiffre d'affaires), par des industriels ou des fonds européens. All4Tec est ainsi sur un projet Sysquare labellisé par deux pôles de compétitivité.2. Un faible turnover des chercheurs : les cadres ont une bonne qualité de vie à Laval, d'où une faible rotation, élément indispensable pour une réussite en matière de recherche.3. La complémentarité des quatre activités de la société, ce qui lui a permis de mettre en place une " mutualisation commerciale ".
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