Son nom, Toyota Production System (TPS), est synonyme de gains de productivité. Il n'en reste pas moins obscur auprès du grand public. De quoi s'agit-il ? D'un système mis en place par le constructeur automobile japonais pour réduire les coûts de production, avec, à la clé, une amélioration substantielle de la rentabilité. C'est ce système rebaptisé lean manufacturing que Daniel Marco, le fondateur de GéoLean, installe au sein des entreprises manufacturières, qu'elles se situent dans l'automobile, l'aéronautique, l'électronique, l'énergie, l'agriculture ou les transports.ARME ANTIDELOCALISATIONQuinze ans d'expérience dans ce domaine (il a été formé par l'actuel directeur du TPS chez Toyota) l'ont conduit à fonder en 2004 sa propre structure. " L'idée est de privilégier l'organisation de la production plutôt que les machines. À charge pour nous d'installer le système chez nos clients à qui nous vendons aussi tous les éléments physiques nécessaires à son fonctionnement ", explicite le fondateur de la société de 25 salariés basée à Paris.L'objectif est d'éliminer toutes les pertes d'efficacité (manutentions et déplacements inutiles, surstockage, mise au rebut, etc.) en allant observer ce qui se passe concrètement sur le terrain. Avec, au final, pour ces entreprises qui éliminent le gaspillage, des gains de productivité allant de 20 % à 60 %. " Nous voudrions être vus comme les plombiers du ''lean manufacturing'' ", résume le dirigeant. Et celui-ci d'ajouter : " En fin de compte, ce système est une arme antidélocalisation : en améliorant la rentabilité des sitesindustriels, sans investissements supplémentaires, nous les poussons à rester en France. "Propriétaire des parts de son entreprise, il compte bien en faire un " acteur majeur sur ce nouveau métier au niveau européen ". Aussi envisage-t-il d'implanter des filiales à l'étranger afin d'être " physiquement " sur place, étant entendu que la plupart de ses clients sont déjà des groupes internationaux.Bénéficiaire, GéoLean réalisera cette année un chiffre d'affaires en très forte progression par rapport aux 3,5 millions réalisés en 2006 : il devrait être " d'au moins 6 millions d'euros ", d'après son président.

latribune.fr

26 Sept 2008, 5:13

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