Cari se tourne vers les femmes

Le 12 novembre 2004, la société Carillon BTP est rachetée par ses managers qui la rebaptisent Cari. Le groupe compte alors 1.323 salariés, avec 275 millions d'euros de chiffre d'affaires dans un domaine d'activité en plein essor. Aujourd'hui sixième entreprise nationale de bâtiment, la société réunit 2.400 collaborateurs pour un chiffre d'affaires de 418 millions d'euros en 2006, en hausse de 30 % par rapport à 2005. " Nous sommes présents sur toute la France, à l'exception du Centre et de la Bretagne, mais il est vrai qu'une grande part de notre activité se fait sur la région Provence-Alpes-côte d'Azur. Le bâtiment marche très bien depuis les années 2000, et même si le logement est en berne sur le département des Alpes-Maritimes, faute de terrains, la construction dans son ensemble est en bonne santé. Au final, ce qui manque, c'est la main-d'oeuvre ", commente Georges Dao, président du groupe Cari.Sur la base de ce constat, d'ailleurs dressé par tous les professionnels du secteur, le pragmatique Georges Dao est allé chercher, sans aucun a priori, la main-d'oeuvre là où elle se trouvait : " Les femmes et les jeunes constituent un réservoir durable d'actifs, explique-t-il. Pour les premières, il s'agissait de leur donner le goût du bâtiment et de les faire accepter sur les chantiers, tandis que les seconds devaient être intéressés par le métier et, le cas échéant, bénéficier d'une formation. " C'est ainsi qu'est née Cari-jeunes en octobre 2004. Il s'agit d'une formation alternant des cours dans les locaux de l'entreprise et des stages en chantier pendant huit à douze mois. La troisième promotion sera bientôt opérationnelle.Côté femmes, les débuts ont été difficiles. Mais aujourd'hui, les candidates sont de plus en plus nombreuses. Quarante sont à ce jour intégrées sur les chantiers, pour un objectif de cent d'ici la fin de l'année. " Elles occupent des emplois de conductrices de travaux, mais pas seulement. Nous avons aussi des conductrices d'engins, des grutières ou encore des menuisières. Elles ont su impulser une autre manière de travailler, avec plus de propreté et de finitions ; les hommes respectent également mieux les règles de sécurité. Une femme sur chaque chantier, c'est une véritable plus-value pour l'entreprise ", souligne le PDG.CONSTRUCTIONS DURABLESAvec 25 % des émissions nationales de CO2, l'habitat (logements et bureaux) est un des plus gros pollueurs en France. Conscient de cette situation, Cari a décidé dès 2004 d'intégrer la notion d'éco-construction dans tous ses projets d'immobilier d'entreprises et de bâtiments publics. Gestionnaire de l'Agora Einstein, centre de séminaire et de networking, le groupe a investi dans les économies d'énergies - pompes à chaleur, éclairages à Led (diodes électroluminescentes), panneaux photovoltaïques - afin de réduire d'un tiers sa consommation d'électricité cette année. Mieux, l'Agora devient le premier bâtiment privé à revendre son énergie à EDF.Par ailleurs, Cari a lancé la construction dans les Alpes-Maritimes de quatre bâtiments baptisés " Ecolucioles " (6.000 m2 au total), dans le respect des normes HQE. Enfin, le groupe Cari faisant rarement les choses à moitié, il organisera les 5 et 6 juillet prochains, à Sophia-Antipolis, le premier Salon international azuréen des solutions énergétiques.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.