Jean Gaillard vend ses vêtements avec art

Certains soirs, photographies et vidéos d'art contemporain illuminent la vitrine de Jean Gaillard, boutique de vêtements de luxe pour hommes située au coeur de Montpellier. Cette PME est aussi l'un des mécènes de la fondation d'entreprises du musée Fabre, rouvert début 2007. L'idée d'associer l'art aux vêtements a été portée par Jean-Lambert Gaillard, qui a repris en 1990 le magasin créé par son père Jean en 1969. En 2006, la SARL Jean Gaillard, dont Jean-Lambert est le gérant non salarié, a réalisé 2,2 millions d'euros de chiffre d'affaires et table sur 2,5 millions pour 2007. Elle détient trois boutiques positionnées sur le vêtement de marque - la première pour les hommes, la deuxième, Donegal, pour les femmes, et la troisième, Napapijri, ouverte en 2005, pour les adeptes du sportswear chic. La première a été refaite en mars 2007 - un investissement de 450.000 euros. La rénovation s'est appuyée sur " les codes architecturaux et de décoration des boutiques de grandes capitales européennes, afin d'être en cohérence avec la clientèle et les marques " , explique Jean-Lambert Gaillard. Des marques qui " nous demandent d'être très cohérents dans le merchandising " des vestes, chemises et pantalons, souligne le dirigeant.DU SUR-MESUREEn plus du prêt-à-porter, ce patron de 47 ans propose du sur-mesure," un service qui se développe, même s'il reste marginal ". Une cinquantaine de clients lui commandent un ou plusieurs costumes par an, dont la confection est externalisée vers des ateliers de coupe. " Ils travaillent avec des tables de coupe laser, que nous pilotons via Internet. " Le vêtement coupé est ensuite expédié chez Jean Gaillard, où la SARLL'Atelier, gérée par l'épouse de Jean-Lambert, s'occupe des finitions des costumes après essayage.Pas de sur-mesure en revanche dans la boutique réservée aux femmes, où sont commercialisées quatre marques phares. La clientèle de la boutique hommes compte aussi bien des acheteurs occasionnels que des clients fidèles. Jean-Lambert Gaillard, qui a fait des études d'économie (son père, lui, était tailleur), marque sa volonté de " coller à l'époque avec une forme de distribution plus contemporaine et unniveau de qualité élevé ". D'où l'appel à l'art, en vitrine comme dansles actions de mécénat, pour établir une nouvelle forme de commu-nication.
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