Jacques Hardeley : " Les 35 heures ont fait perdre en compétitivité "

Par latribune.fr  |   |  205  mots
Nicolas Sarkozy vient d'annoncer la fin des 35 heures. Est-ce une bonne nouvelle pour vous ?Les 35 heures ont fait perdre 10 % de compétitivité aux entreprises françaises. Les Italiens, par exemple, travaillent 38,5 heures et l'ensemble des Européens profite d'une bien plus grande flexibilité que nous. Travailler davantage sera forcément une mesure bienvenue, car elle nous permettra de regagner en compétitivité par rapport à nos concurrents qui sont pour l'instant essentiellement européens. Cela résoudra également une partie de nos difficultés de recrutements, sachant que le chantier va tourner à plein régime en 2008. Nous prévoyons une hausse de 83 % du plan de charge de notre activité cette année.Quelles sont vos perspectives d'embauche ?Nous devons embaucher 1.000 personnes en deux ans. Mais la difficulté va consister à trouver le point d'équilibre entre la volonté des salariés de travailler plus et les besoins d'Aker Yards France.Vous redoutez un refus des salariés d'abandonner les 35 heures ?En quelque sorte oui. Les 35 heures sont devenues un problème culturel. Si nous pouvions déjà augmenter le volume d'heures supplémentaires pour atteindre le niveau en vigueur dans la métallurgie française, nous gagnerions beaucoup. Mais pour cela, nous devons modifier notre accord d'entreprise.