Eburo, une jeune pousse qui croit à l'avenir du bois

Depuis deux ans, les poêles de chauffage se vendent mieux que des petits pains. Et même si le prix du bois commence à chauffer, le phénomène s'amplifie avec la flambée du fioul et du gaz. Pour répondre à cet engouement, Michel Sarre a créé, en octobre 2006, Eburo (mot issu du gaulois qui veut dire arbre ou bois). Son objectif : construire une unité de production de granulés, combustible fabriqué à partir des sciures produites par les nombreuses scieries régionales. Des granulés qui offrent un rendement de plus de 90 %, très supérieur aux bûches et autres plaquettes forestières.L'unité de fabrication d'une capacité de 40.000 tonnes annuelles sera installée à Saint-Germain-les-Belles, près de Limoges (Haute-Vienne), soit un investissement de 8 millions d'euros. " Les 23.000 m2 de terrains sont acquis, le dossier ICPE (installations classées pour la protection de l'environnement) pour l'autorisation d'exploitation sera déposé en janvier et les travaux devraient démarrer fin 2008 pour être opérationnels fin 2009. " Nous produirons dans un premier temps 15.000 tonnes par an, mais l'objectif est de monter à 40.000 tonnes ", précise le dirigeant.Pour amorcer le marché (particuliers et professionnels), une ligne d'ensachage a été mise en service en septembre (300.000 euros). Vingt-cinq tonnes sont produites par jour, vendues 249 euros la tonne en sacs de 15 kilos ou en vrac. Deux tonnes équivalent à 1.000 litres de fioul et 3 tonnes par hiver suffisent à chauffer une maison bien isolée. " Le réseau de distribution se met en place sur la région, 200 particuliers sont déjà clients, à terme, nous visons le millier, ajoute Michel Sarre. Des contacts sont pris avec des chaufferies qui pourraient délaisser les plaquettes pour les granulés. Des horticulteurs sont intéressés pour chauffer leurs serres, le fioul étant devenu très cher. "AIDE A L'INNOVATION Oséo Limousin et la Région ont accordé une aide à l'innovation de 140.000 euros, remboursable à taux zéro à partir de trois ans, et une garantie du financement de la création. " L'aide à l'innovation a financé les études de faisabilité ; le cautionnement m'a permis d'obtenir plus facilement des financements auprès de la banque. Je ne suis donc pas contraint de cautionner sur mes fonds propres. Je travaille ainsi en toute sérénité et cela permet en plus d'emprunter sans bilan. " Le gérant prévoit de clôturer le premier exercice avec un chiffre d'affaires de 500.000 euros réalisés avec trois salariés.Mode d'emploi du dispositifLa garantie du financement de la création, accordée par la Région et Oséo Limousin, est attribuée aux PME de moins de trois ans ou dirigeants, personnes physiques s'endettant à titre personnel pour réaliser un apport en fonds propres. Le but est de permettre l'installation et le développement de nouveaux entrepreneurs en leur facilitant l'accès au crédit. Elle facilite l'émission, par les banques, de cautions sur marché pour garantir les engagements de l'entreprise. Parmi les dépenses financées : investissements matériels et immatériels, achat de fonds de commerce, etc. Contact : Limousin Informations Services Entreprises : 0.800.302.714 (numéro vert).
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