CEV et Alios fidélisent à la carte

Tout commence à Coutances, dans la Manche. En créant CEV — Commerce Épargne Ville —, Pascal Baisnée veut gérer, par le biais d'une carte à puce, les programmes de fidélisation des clients aux commerçants du centre-ville. Trois ans plus tard, en 1996, CEV a déjà acquis une autre dimension : la PME est présente dans près de 100 villes (250 villes en 2007) dans la gestion des programmes de fidélité aux commerçants. Elle a en outre séduit le groupe pétrolier Fina, qui fidélise ses consommateurs grâce à CEV. Suivront Total, le groupe Louvre Hôtels, Lissac, Häagen-Dazs, etc.Le développement de la PME se heurte alors aux industriels de la carte à puce : ces derniers sont organisés pour produire de gros volumes, alors que le marché s'oriente vers l'"hyperpersonnalisation". Qu'à cela ne tienne : Pascal Baisnée va sauter le pas en se lançant lui-même dans la fabrication de cartes à puce ! En 2004, il crée la société Alios, afin de produire des volumes fractionnés et des séries limitées de cartes pour tendre vers le sur-mesure. Le tout en restant dans les coûts équivalents aux grandes séries et en apportant un niveau élevé de sécurité. Alios repose sur un brevet pour un concept d'impression, de production et de personnalisation intégrées. Ce process rompt avec les standards offset et innove dans l'impression numérique. "Le système optimise la prépersonnalisation et la personnalisation sur le corps de carte, avant la pose et l'encodage des composants", précise son fondateur.PARI DE LA MOBILITÉPour sceller la complémentarité entre les programmes de fidélisation de CEV et les cartes fabriquées par Alios, Pascal Baisnée place les deux sociétés sous un holding baptisé Softway.Alios prévoit une "évolution exponentielle de la mobilité et de l'interopérabilité" et mise sur le développement de la carte à puce multimédia sécurisée, en France et en Europe. Elle vient d'inaugurer à Saint-Lô (Manche) un nouveau site de production de cartes à puce adossé à un centre de compétences dans la relation client. Il représente un investissement de 3,7 millions d'euros soutenu par l'État, la région Basse-Normandie et la communauté de communes de Saint-Lô.
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