Anacours vise la mention très bien

À deux, on apprend mieux ", proclame le slogan publicitaire d'Anacours, une société de soutien scolaire à domicile. Une évidence que Stéphane Cohen (35 ans) a constatée lui-même lorsqu'il faisait ses études d'ingénieur : " Je donnais alors énormément de cours particuliers. Les demandes étaient telles que je devais en sous-traiter certaines auprès de mes amis. C'est à ce moment qu'a germé l'idée de s'investir dans ce domaine. " Il faudra toutefois attendre octobre 1999 pour que le projet prenne forme avec la création d'Anacours, une affaire dont il détient toujours l'essentiel des parts.Basée à Paris, cette société de 25 salariés prodigue des cours particuliers à domicile dans de nombreuses matières (mathématiques, physique, chimie, français, langues, histoire, géographie, économie, etc.), du primaire au supérieur. Agréée par l'État - ce qui permet aux familles de bénéficier d'une réduction d'impôt de 50 % dans le cadre de l'emploi d'un salarié à domicile -, l'entreprise fait appel à plus de 9.000 intervenants. Ceux-ci, étudiants et enseignants pour l'essentiel, représentent 110 emplois en équivalent temps plein.L'outil pédagogique qu'Anacours a développé offre la possibilité à chacun de " trouver le bon enseignant adapté pour chaque élève ", grâce à une série de questions tests, selon le dirigeant de la société devenue aujourd'hui le numéro trois de son secteur, derrière Acadomia et Complétude. Un secteur très convoité : un élève sur cinq au collège et au lycée suit des cours particuliers, soit plus de 1 million d'élèves en France. Évalué à 2 milliards d'euros, ce marché est encore largement dominé par le travail non déclaré, mais la tendance est, semble-t-il, en train de s'inverser. " Notre objectif est de doubler de taille dans les trois ans grâce à deux axes stratégiques : la création de nouveaux services et le déploiement de notre activité sur le territoire ", confie Stéphane Cohen.SERVICES ASSOCIESAnacours s'est doté en 2006 d'une agence à Lyon. D'autres devraient voir le jour, notamment en Île-de-France. La création de services associés a, elle aussi, commencé. Anacours s'est investie dans les cours de musique en 2006 et dans un programme d'accompagnement à la sortie de l'école pour les plus petits l'année dernière. Son challenge pour 2008 : des tests d'orientation et de motivation, à partir de la troisième.Autant de pistes pour la société, qui a réalisé en 2006-2007 (l'exercice est clos le 31 août) un volume d'affaires de 5 millions d'euros. Le point mort ayant été atteint lors de l'exercice précédent, les comptes sont désormais bénéficiaires. " Nous prévoyons pour 2007-2008 une croissance de l'ordre de 25 % à 30 % ", annonce Stéphane Cohen. Il consacre chaque année 10 % à 15 % de son volume d'affaires à son budget de communication : radio et affichage dans les transports en commun sont les plus utilisés.L'idée est maintenant d'exporter le concept. Stéphane Cohen l'envisage sérieusement pour le moyen terme, en association, probablement, avec un partenaire local.Tandem gagnant avec l'ANPEAnacours a monté en septembre 2007 un partenariat national avec l'ANPE dont l'objet est de proposer un emploi de professeur à domicile aux seniors. Ces derniers pourront ainsi travailler, donc cotiser, tout en aménageant leur temps de travail. "15 % des professeurs recrutés en 2006-2007 étaient déjà issus de l'ANPE, précise Stéphane Cohen. L'objectif pour cet exercice est de 25 % à 30 %, ce qui représenterait environ 1.000 recrues de plus de 50 ans". Selon le dirigeant de la société, "chacun y trouve son avantage : Anacours, qui propose des emplois stables aux horaires aménageables, et l'ANPE, qui souhaite valoriser l'emploi des seniors. Sans parler de ces derniers qui sont nombreux à avoir les capacités et la volonté d'être actifs".
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