EyeNetics analyse les moindres mouvements

Par latribune.fr  |   |  469  mots
Grâce au système EyeCam développé par Laurent Haas, en partenariat avec le LEII (laboratoire d'électronique, d'informatique et d'image) de l'université de Bourgogne, c'est désormais possible. Ce jeune créateur a mis au point une caméra rapide (jusqu'à 300 images par seconde) qui permet d'analyser le mouvement, pas seulement en laboratoire, mais sur le green même en le visionnant sur PC portable." Les systèmes actuellement sur le marché sont coûteux, lourds et compliqués, explique Laurent Haas. Nous allons donc répondre à un besoin, avec un produit à prix concurrentiel, facile à utilisers. " EyeNetics, sa société, créée à Dijon en mai dernier après quelques mois au sein de l'incubateur régional Prémice, a déjà conçu une caméra pour Maxime Baudel, ostéopathe, qui souhaite ouvrir à Lyon un centre d'entraînement au golf.Outre le sport, EyeNetics travaille à d'autres applications. L'analyse de la locomotion, en premier lieu, avec Neureva (Montpellier), qui développe des stratégies thérapeutiques à vocation réparatrice pour les maladies et accidents neurologiques, dont elle teste la validité. La rééducation fonctionnelle en deuxième lieu, à travers le projet VertiCam, mené avec le pôle rééducation du CHU de Dijon. " Le système EyeCam, complété par un logiciel, devient un dispositif de mesure de la verticalité des patients, précise Laurent Haas. Il permet aussi de les rééduquer grâce à des exercices ludiques. " Cinq centres comme celui du CHU vont être équipés afin de valider les mesures et leur reproductibilité.Lauréat de l'association Bourgogne Entreprendre, d'Oséo-Innovation et du concours d'aide à la création d'entreprise innovante organisé par le ministère de l'Enseignement supérieur, Laurent Haas a recruté un ingénieur grâce à l'allocation jeune créateur du conseil régional. Elle lui a permis de financer ce salaire avant la création de l'entreprise, de sorte que les premiers systèmes ont été commercialisés dès mai. Laurent Haas compte créer une quinzaine d'emplois d'ici cinq ans, pour 1 million d'euros de chiffre d'affaires.Mode d'emploi du dispositifTout porteur d'un projet de création d'entreprise de technologies innovantes en incubation dans Prémice peut bénéficier de l'allocation jeune créateur du conseil régional. Mais il faut que la société ne soit pas créée, que le porteur du projet soit sans emploi et sans ressources, se consacre à temps plein sur le projet et soit signataire ou cosignataire du contrat d'incubation avec Prémice. La subvention est de 100 % des salaires chargés plafonnés à 32.500 euros versés au porteur de projet sur une durée maximum de douze mois sur la base d'un contratde travail conclu avec Prémice. Contact : conseil régional (Direction de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, 03.80.44.34.59).