Condipack récolte les fruits de ses diversifications

Charles-Henri Bézier fourmille d'idées pour développer Condipack, la société qu'il a créée en 2002 à Artix (Pyrénées-Atlantiques) en plein coeur du Béarn industriel. D'abord spécialisée dans le conditionnement à façon ou " copacking ", Condipack s'est depuis largement diversifiée. D'abord en amont en créant un bureau d'études dédié au packaging. Puis en aval, en développant des surfaces de stockage, une plate-forme logistique en collaboration avec le groupe Olano, le spécialiste basque du transport en température dirigée. Enfin, pour boucler la boucle, la PME s'est dotée d'un service de commissionnaire de transport. De sorte qu'aujourd'hui Condipack, qui a obtenu en novembre dernier la certification ISO 9001, se targue de développer un concept de " Packcenter ", offrant une prestation globalisée.MONTEE EN PUISSANCELe conditionnement à façon représente encore 80 % du1,8 million d'euros de chiffre d'affaires de la société (pour l'exercice 2006-2007 clos le 31 mai). Mais la conception, le stockage et le transport montent petit à petit en puissance. " Aujourd'hui, on peut dire que 40 % de nos clients utilisent nos quatre métiers et 30 % au moins deux d'entre eux ", assure Charles-Henri Bézier. Parmi ces clients, 70 % proviennent de l'agroalimentaire. " C'est un secteur très friand d'outils promotionnels et événementiels par ailleurs aussi très appréciés par les grandes et moyennes surfaces qui y voient le moyen de réaliser du chiffre d'affaires supplémentaire ", explique Charles-Henri Bézier. Ce qui explique la forte croissance de la société qui, à certaines périodes de l'année, rencontre pourtant des difficultés à la gérer. " Il nous faut parfois refuser des commandes faute de pouvoir les honorer ! ", explique Charles-Henri Bézier.D'où son projet de créer, à l'horizon 2010, une nouvelle plate-forme de 4.500 m 2 qui viendront s'ajouter aux 15.000 m 2 déjà existants, réfrigérée à 4 °C (contre 14 °C actuellement) principalement dédiée au traitement du foie gras. Mais cet investissement estimé à 2,6 millions d'euros ne résoudra pas ses problèmes de saisonnalité qui confrontent la société à des creux d'activité marqués, comme c'est le cas entre décembre et avril.Charles-Henri Bézier espère les combler avec sa toute dernière initiative qui a consisté, à partir de son expérience de " Copackeu ", à créer cet automne Pack Gourmand, une marque de produits agroalimentaires pyrénéens qu'il conditionne lui-même et vend sur Internet.
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