Lorsque vous aviez fondé Flamel Technologies, vous étiez allé chercher de l'argent sur le Nasdaq, en 1996. Vous venez de créer une nouvelle entreprise, toujours dans les biotechnologies, et avez levé des fonds en France cette fois : les temps ont-ils réellement changé ?Dans les années 90, il était impensable de faire un tour de table de cette nature en France : il n'y avait pas de fonds d'investissement pour ce style de projet. En outre, peu de gens comprenaient la problématique des entreprises comme Flamel : nous ne réalisions pas - alors - de chiffre d'affaires, ne pouvions donner de date pour la sortie des produits, etc. Aujourd'hui, pour Adocia, nous avons pu trouver les fonds susceptibles de participer à ce genre de tour de table et des managers capables de suivre, de participer au conseil d'administration. En quelques années, les fonds se sont étoffés et s'appuient désormais sur des capitaux dont ils ne disposaient pas auparavant. Force est de constater que la politique des FCPI a été déterminante. D'ailleurs, la plupart des capitaux investis chez Adocia sont de cette nature.Mais le modèle choisi pour Flamel Technologies de lever des fonds aux États-Unis, tout en restant en France, n'avait-il pas atteint ses limites ? D'autant que vous avez été débarqué, il y a quelques années, de votre poste de dirigeant...Les hedge funds trouvaient que le cours de Bourse ne montait pas assez... Mais je considère avoir réussi Flamel Technologies. Et si demain il faut aller aux États-Unis, sur le Nasdaq, pour servir notre nouveau projet, je le ferai sans sourciller. Cela dit, nous avons eu la grande surprise, en France, d'avoir le choix des investisseurs et la possibilité d'en refuser ! Il est désormais possible, en France, de trouver des financements pour des projets innovants ! En outre, il existe désormais en Europe des places de marché pour des entreprises comme la nôtre. à lyo

latribune.fr

26 Sept 2008, 5:22

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