Au Fumé Vosgien fait une belle envolée

Mille tonnes ! C'est le volume de produits charcutiers écoulés, l'an dernier, par la société Au Fumé Vosgien. Pour l'essentiel, il s'agit de produits à base de porc (saucisse, saucisson, jambon, fuseau lorrain, knack, etc.). Sans oublier l'un de ses produits phares, le Thaonnais, un saucisson dont la marque est déposée. Au Fumé Vosgien, on sait depuis longtemps que " tout est bon dans le cochon ". La viande de boeuf n'est utilisée qu'en été " pour les merguez " , précise Pascal Grosjean , le président fondateur de cette société lancée en 1985 sur le socle d'une classique boucherie-charcuterie, au centre-ville de Thaon-les-Vosges." Trois ans après avoir racheté ce commerce, j'ai commencé à faire du demi-gros pour des supérettes de la région ", raconte l'artisan industriel. Au début des années 90, il franchit le pas et investit dans la construction d'un bâtiment de 800 m2 en zone industrielle de Thaon. Depuis, le succès ne s'est jamais démenti. Une extension des locaux de 500 m2 a été effectuée en 2006, moyennant un investissement de 800.000 euros.ARTISANALE AVANT D'ETRE INDUSTRIELLEEn 2007, le chiffre d'affaires a encore progressé de 20 % à 3,5 millions d'euros. Et désormais, ce sont 30 salariés qui travaillent pour cette société au capital toujours familial, résolument tournée vers la grande distribution, qui commercialise 90 % de ses produits. " Nous livrons quotidiennement 70 grands magasins des régions Lorraine et Champagne-Ardenne, indique le dirigeant. 60 % de nos produits sont fournis en barquette ou sous-vide avec le genecode. Le reste est vendu à l'étal. Nous commercialisons aussi 10 % de nos produits en direct à des grossistes. " Référencées chez Leclerc et Carrefour depuis de longues années, ses charcuteries sont depuis peu vendues par trois autres grandes enseignes : Auchan, Cora et Géant Casino.Si l'avenir paraît serein, Pascal Grosjean reste prudent : " Il faut trois ans pour s'installer chez un client et maintenir ensuite une qualité irréprochable en tout temps. " Cette " qualité ", c'est toute la politique de l'entreprise, qui se veut artisanale avant d'être industrielle. " On continue de travailler à la main, exclusivement avec des produits frais. On fume encore au bois de hêtre. Chez nous, il faut toujours un mois pour faire un bon fuseau. Dans l'âme, nous sommes restés des artisans ", affirme Pascal Grosjean, qui envisage de lancer " des produits plus élaborés ".
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