Coloralu est spécialisé dans le laquage de profilés aluminium servant à la confection des fenêtres, portes, portails et autres vérandas. La PME du Maine-et-Loire travaille en sous-traitance pour les principaux fabricants français de menuiseries tels que Ouest Alu, Renoval, Millet, etc.Michel Pinart, dirigeant et principal actionnaire (60 %) aux côtés des sociétés de capital-investissement Ouest Croissance (34 %) et Bretagne Investissement (6 %), a dû revoir en 2007 sa stratégie pour regonfler ses ventes en chute de 10 % (8,14 millions au 31 mars 2006 et 7,2 millions en 2007). Pour inverser la tendance, il s'est appuyé sur deux leviers : créer des activités à plus forte valeur ajoutée et innover.Le premier volet a consisté à étoffer la palette de services en amont et en aval du coeur de métier de l'entreprise, ce qui permet de générer davantage de marges. Ainsi, Coloralu réceptionne les produits commandés par ses clients, vérifie leur conformité et, après le laquage, pose le film de protection et réalise un préusinage.APPLICATIONS TRES VASTESSimultanément, Michel Pinart a poursuivi ses démarches d'innovation en dépit de l'échec de Zilten, une société spécialisée dans la porteen aluminium créée en 2006 et revendue l'été dernier au spécialiste Bel'm. Sa dernière trouvaille consiste à déposer un décor (bois, illustration, etc.) sur un produit préalablement thermolaqué." Il s'agit d'une technologie fondée sur le traitement numérique d'un dessin, explique le dirigeant, les pers pectives d'applications sont très vastes. " De fait, outre les essences de bois, le procédé permet de reproduire les aspects césurés, le marbre, et devrait à terme pouvoir être dupliqué sur le verre, le plastique et l'acier. Il a fallu près de deux ans de démarches et 1,5 million d'euros d'investissement (dont 800.000 euros en équipements industriels) à Michel Pinart avant de créer Servalu, la société qui chapeaute cette nouvelle activité.Son principal partenaire a été Oséo, qui l'a accompagné non seulement par ses conseils, mais aussi par ses financements : prise en charge de la moitié du coût de l'étude de faisabilité (60.000 euros) réalisée pour tester le potentiel industriel de l'innovation et avance remboursable de 210.000 euros. " Sans être vital, le soutien d'Oséo a été très utile pour financer le besoin en fonds de roulement, cela permet d'être plus serein ", assure Michel Pinart, qui prévoit dès 2008 un retour à la croissance avec un chiffre d'affaires de 8,5 millions d'euros au 31 mars (+ 18 %).Mode d'emploi du dispositifOséo accompagne et aide les PME dans la réalisation de leurs projets innovants, que l'innovation soitou non technologique, qu'elle porte sur un nouveau produit, procédé, service ou modede commercialisation. L'accompagnement s'effectue à trois niveaux : aides financières directes, accès facilité aux crédits bancaires, orientation et mise en relation avec les partenaires requis pour mener à bien le projet.De plus, avec ses partenaires régionaux, nationaux et européens, Oséo apporte des services (conseils, orientation, misesen relation) et des financements adaptés (aide à l'innovation associée à des expertises, prêtset garanties). Contact : Oséo Pays de la Loire. (02.51.72.94.00).

latribune.fr

26 Sept 2008, 5:22

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