Pourquoi vous êtes-vous lancé dans des actions de mécénat ?En mai 2006, j'ai assisté à une réunion de sensibilisation au mécénat, menée par la CCI de Toulouse. J'y ai découvert la danse contemporaine à travers le travail de la compagnie Myriam Naisy. J'ai eu un vrai coup de coeur pour cet art et j'ai proposé un coup de main à cette compagnie. Après avoir gratuitement conçu affiches et plaquettes de présentation en 2006, nous avons profité d'une embellie économique pour passer une première convention de mécénat avec elle, l'an dernier.En quoi les TPE sont-elles désavantagées par la loi sur le mécénat ?La loi d'août 2003 fixe à 60 % la possibilité de défiscalisation des sommes consacrées au mécénat. Mais elle plafonne cette défiscalisation à 0,5 % du chiffre d'affaires de la société. Pour les TPE comme la mienne, cette limite empêche tout engagement significatif. Alors que nous avons consacré 10.000 euros au mécénat l'année dernière, nous ne serons remboursés qu'à hauteur de 1.500 euros, au lieu des 6.000 euros qu'aurait touchés une plus grosse société. Nous bénéficierons de reports dans les prochaines années, certes, mais cela plafonne quand même le remboursement à moins de 3.000 euros. Nous ne nous sommes pas engagés dans le mécénat pour défiscaliser, mais nous trouvons injuste d'être pénalisés par notre petite taille.Quelle a été votre réaction à la découverte de cette inégalité de traitement ?Lors de la remise du prix du mécénat, j'ai transmis à la Drac une lettre sur le sujet à l'attention du ministre de la Culture et de la Communication. J'ai reçu récemment une réponse à cette missive. Elle précise que Christine Albanel mène actuellement des réflexions avec le ministère de l'Économie pour améliorer la loi du 1er août 2003. Et que le seuil des 0,5 % fait partie des points abordés. Une loi plus juste ouvrirait le mécénat aux très nombreuses TPE.

latribune.fr

26 Sept 2008, 5:23

Partager :