Le groupe Indigo lave les voitures façon écolo

Par latribune.fr  |   |  557  mots
La vague verte n'épargne aucun secteur, et encore moins celui, réputé très polluant, des produits d'entretien. De nombreuses sociétés s'y mettent, même si, comme le souligne Pascal Boureau, le président du groupe Indigo dont les produits sont dédiés à l'automobile et à la moto, " il existe un décalage entre les attentes des consommateurs et l'offre qu'ils peuvent trouver en grande distribution ". Qu'importe, sa société a souhaité être l'un des pionniers dans ce domaine, avec le lancement, dès le mois de juin 2007, d'une gamme écologique baptisée Pure.Composée de produits naturels comme des sels minéraux, des huiles essentielles ou des molécules dérivées du sucre, cette ligne a pour énorme avantage de ne pas utiliser d'eau, ni pour l'application ni pour le rinçage. Elle a d'ailleurs connu d'emblée un vif succès, tant en France qu'à l'étranger. Présentée en novembre dernier lors d'un salon au États-Unis, cette gamme pourrait même accélérer le développement d'Indigo en Amérique du Nord et au Mexique. L'Asie du Sud-Est, et notamment le Japon, sont aussi en ligne de mire. " Notre capacité à innover tant au niveau de nos produits que de nos concepts est l'un de nos points forts ", assure le président. Une manière de marquer sa différence face aux multinationales anglo-saxonnes qui forment l'essentiel de ses concurrents." À cet égard, nous faisons un peu office de village de Gaulois. L'innovation est notre moteur : c'est un peu notre potion magique. Et, de fait, malgré notre taille, nous sommes numéro un du marché français en centres auto avec notre marque phare GS27 ", lâche le président.Cette marque faisait partie de la société Gaultier que deux de ses cadres l'ont rachetée en 2006 pour former le groupe Indigo : Pascal Boureau (51 %) et José Montiel (49 %) se partagent donc désormais le capital de cette entité qu'ils comptent bien amener aussi haut que possible, grâce à une diversification bien menée. Une stratégie qu'ils entendent appliquer en prenant position sur les marques des distributeurs, mais aussi en signant de nouveaux accords de licence, comme ils l'ont déjà fait avec M6 Turbo, une gamme distribuée en hypermarchés.ANIMATIONS SUR LES POINTS DE VENTELa grande distribution représente de fait 20 % des débouchés de la société - qui sous-traite depuis un an la fabrication de ses produits dans une usine située en Normandie - contre 80 % qui passent par les centres auto comme Norauto, Feu Vert, Auto E Leclerc, etc. Une répartition qui évoluera dans le futur. " Près de 80 % des consommateurs français n'achètent pas de produits d'entretien pour leur véhicule. C'est dire s'il reste une marge de manoeuvre. D'où l'intérêt d'utiliser des marques connues afin de gagner en notoriété ! ", s'exclame Pascal Boureau, qui compte bien multiplier à cet effet les animations sur les points de vente.L'exportation constitue une autre réserve de croissance, sachant que 20 % environ du chiffre d'affaires est déjà réalisé à l'étranger, via des distributeurs ou les émissions de téléachat. En France aussi, ce type d'émission " très pédagogique " contribue utilement aux ventes totales du groupe, qui devraient s'établir à 7 millions d'euros en 2008, après 6,5 millions en 2007.