Petitjean veut rester un poids lourd du granit

En trois ans, Petitjean a augmenté de 25 % sa capacité de production. Désormais, l'entreprise, qui emploie 85 salariés à La Bresse (Vosges), produit 5.000 m3 de granit. Rien que du granit pour la voirie et le marché funéraire. Cette montée en puissance est directement liée aux 3 millions d'euros d'investissement consentis dans l'outil de production, fruit de l'arrivée dans son capital du groupe Trapdid, sans que s'éteigne la dimension familiale de l'entreprise. " Je reste l'actionnaire majoritaire, mais il nous fallait investir rapidement pour contrecarrer la concurrence des pays émergents, notamment la Chine, explique le PDG, Jean-Louis Vaxelaire. D'autant que la société, qui a pesé 8,3 millions d'euros en 2007, est la dernière dans les Vosges à exploiter des carrières. "Chaque année, 60.000 tonnes de pierres sont extraites de deux carrières : du gris bleu des Vosges à La Bresse, ou du rouge corail à Senones. L'ensemble est transformé par la société. Seuls les gravats sont revendus, concassés pour la construction des routes ou en bloc pour les travaux d'enrochement des cours d'eau. " Cette pierre des Vosges est utilisée pour la voirie. Nous réalisons des pavés, des bordures de trottoir, mais aussi des formes plus complexes, des vasques, des boules de décoration, principalement pour des collectivités locales. Pour situer notre travail, nous venons de terminer la fourniture en dalles de l'esplanade de la gare à Strasbourg, soit 11.000 m2 de pierres taillées. "IMPORTATIONSL'autre pan de l'activité de Petitjean, le funéraire, représente 30 % de l'activité, avec cette fois un recours exclusif à des granits importés d'Inde, d'Afrique du Sud ou des pays scandinaves. " Pour des questions de couleurs ", précise le président, qui exporte 20 % de ses pierres tombales dans les pays frontaliers. " Cette activité est difficile, reconnaît le dirigeant. La baisse du nombre des décès et la hausse de l'incinération, conjuguées à une concurrence de plus en plus vive, ont très nettement tendu le marché. " Mais Petitjean, qui travaille en voirie dans le secteur Grand Est, est bien décidé à pousser les limites de son territoire. " On y réfléchit et on observe les opportunités du marché. La meilleure solution passe sans doute par la croissance externe ", conclut Jean-Louis Vaxelaire.
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