Steeltech a été sauvée par la détermination de l'ensemble du personnel, qui a réussi à soulever des montagnes pour mener à bien le plan de reprise ", résume Guy Zins, PDG de la société. Indéniablement, la PME, qui emploie 167 salariés sur deux sites, à Creutzwald et à Sarreguemines (Moselle), revient de loin.En février 2007, la chambre de commerce du tribunal de grande instance de Metz entérinait le dépôt de bilan de cette entreprise quinquagénaire spécialisée dans le matériel minier - vérins hydrauliques et pièces de mécano-soudure pour équipements de soutènement. Neuf mois plus tard, cette même chambre avalisait le plan de reprise élaboré par le gérant et par les salariés.Aujourd'hui, Steeltech présente des perspectives de croissance de 15 %, un projet de diversification plausible et un programme de recrutement de 50 personnes sur trois ans, avec le soutien du conseil régional de Lorraine.DIVERSIFICATIONDes perspectives qui se situent dans une logique inverse de celle de Bavaria Industriekapital AG, repreneur de l'entreprise, alors dénommée DBT, fin 2005. Ce fonds de pension allemand prévoyait de fermer le site de Creutzwald, avec 70 suppressions d'emplois. Alors gérant de l'entreprise, Guy Zins refusa d'appliquer ce plan et fut mis à pied en février 2007. Son licenciement ne faisait guère de doute, mais le tribunal, en désignant un administrateur, lui accorda neuf mois de délai pour concevoir un nouveau projet.Bavaria s'est totalement retiré du capital, désormais détenu pour deux tiers par GZ investissements, le holding de Guy Zins, et pour un tiers par la SAS des salariés de Steeltech, qui regroupe 149 actionnaires. L'entreprise a conservé la confiance de son principal client, la multinationale américaine d'équipements miniers Bucyrus (plus de 80 % de son chiffre d'affaires).Steeltech a néanmoins prévu une diversification progressive en direction des fabricants d'engins de travaux publics. Prospectés fin 2007, de nouveaux clients dont Terex, Caterpillar et Liebherr ont homologué les produits de la PME et passent leurs premières commandes. " Chaque nouveau client requiert une disponibilité énorme et la diversification demande de forts investissements. Nous gérons le capital de notre société avec prudence et souhaitons maîtriser notre croissance ", souligne Guy Zins. L'entreprise escompte pour 2008 un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros.Mode d'emploi du dispositifDestiné à accompagner les projets de développement et d'investissement, le dispositif Eco Lorraine Développement, géré par le conseil régional de Lorraine, peut être mobilisé soit pour des programmes d'investissements matériels ou immobiliers, soit pour un recours à des prestations de conseil. Les bénéficiaires sont des PME, des organismes relais ou des SCI détenues à 51 % au moins par des PME. Le projet doit comporter une prestation de conseil, un investissement matériel et immobilier et une création d'emplois. Limitée à 200.000 euros, l'aide est apportée sous forme d'avance remboursable et/ou de subvention. Contact : www.entreprenezenlorraine.f

latribune.fr

29 Sept 2008, 15:20

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