Il a fallu quatre ans pour transformer une technologie protégée par un brevet déposé par l'université Joseph-Fourier de Grenoble et le CNRS en un produit correspondant aux attentes du marché. Mais l'attente a été validée par des commandes et un chiffre d'affaires. Et, en avril 2008, la société Alpao, spécialisée en optiques adaptatives, a été officiellement créée.Cette entreprise commercialise une technologie qui permet de redresser l'image d'un miroir déformée par un gaz ou un fluide. Adaptées à un télescope, ces optiques permettent de mieux observer le ciel lors de perturbations. Si les premiers clients, en France, aux États-Unis, au Canada, au Japon, sont dans l'astrophysique, d'autres secteurs d'activité pourraient être intéressés par les optiques d'Alpao, notamment le médical, la sécurité, voire les télécoms.RECOMPENSE PAR L'ANVARC'est Floralis, la filiale de valorisation de l'université Joseph-Fourier, qui a porté le projet depuis 2006 au sein d'une unité de business créée avec le Laboratoire d'astrophysique de Grenoble. " Ce dispositif a pour objectif de conduire la technologie à maturité, en assurant son développement en phase avec les attentes du marché pressenti, en cherchant à commercialiser le plus tôt possible des services ou des prototypes et ce, au sein de Floralis, afin d'éviter une création de société trop précoce " , explique Éric Larrey , directeur de cette struture.Le prototype validé, Floralis est allé chercher l'entrepreneur qui allait mener à son terme la création de la société. Frédéric Rooms, docteur en astrophysique, souhaitait se lancer dans l'aventure. Il a donc intégré la business unit fin 2006. Dès 2006, il a enregistré les premières commandes. Et, en 2007, son chiffre d'affaires s'est affiché à près de 300.000 euros." Floralis nous a donné le temps pour mettre au point notre technologie, pour faire mûrir le projet et amener nos produits vers le marché " , souligne Frédéric Rooms , président de la SAS Alpao et actionnaire majoritaire. Pour le premier vrai exercice comptable de l'entreprise, le chiffre d'affaires attendu est de 568.000 euros. L'Anvar, séduite, a récompensé en 2006 le projet d'Alpao par une aide de 45.000 euros. Fin 2007, Frédéric Rooms a également été lauréat d'Isère Entreprendre (Réseau Entreprendre) et il a bénéficié d'une aide de l'incubateur grenoblois Grain.

latribune.fr

29 Sept 2008, 15:40

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