Didier Cujives : " Nous devons nous diversifier en dehors d'Airbus "

Par latribune.fr  |   |  293  mots
Dans la région, nombreux sont ceux qui commencent à craindre une délocalisation des sites de production d'Airbus. Qu'en pensez-vous ?Notre rôle, en tant qu'agence de développement économique, c'est d'anticiper l'avenir et de voir quelles sont les perspectives qui ­s'offrent à nous sur le long terme. L'activité aéronautique tire la croissance de toute la région, avec une filière structurée et un pôle de compétitivité mondial. Mais nous savons aussi que nous sommes au bout d'un cycle et que nous ne pouvons accepter de continuer à ­fonctionner sur ce modèle. Nous devons nous diversifier en dehors d'Airbus, sinon, nous allons vers de grosses déconvenues.Mais comment trouver d'autres secteurs aussi porteurs que l'aéronautique ?La diversification peut d'abordse faire au sein même de la filière aéronautique. C'est l'exemple du projet Pyrenia, à Tarbes, où250 hectares vont être dédiés à ­démanteler et à recycler les avions devenus obsolètes. Il y a là deréelles perspectives économiques. Et puis l'aviation, c'est aussides petits appareils. Le succès d'ATR prouve que la diversification est possible.Vous ne voyez donc pas de salut en dehors de l'aéronautique ?Nous réfléchissons à d'autres secteurs : la région Midi-Pyrénées a un réel savoir-faire pour les technologies de l'information et dela communication ainsi que pour les systèmes embarqués ou encore les satellites. Nous comptons aussi développer les éco-industries. En 2007, nous sommes passés de la cinquième à la quatrième place des régions françaises pour les investissements étrangers en France.Et nous assistons même à un rééquilibrage entre les emplois créés hors et dans la sphère d'influence toulousaine. Tous ces facteurs sont encourageants pour l'économierégionale.