J-28 pour les candidats à la 4e licence mobile 3G

À trois semaines de la date limite de dépôt des candidatures à la quatrième licence de téléphonie mobile de troisième génération, le suspense reste entier : y aura-t-il un, deux, voire aucun candidat ? Le fournisseur d'accès à Internet Free (Iliad) et le câblo-opérateur Noos-Numéricable sont les seuls à avoir publiquement exprimé leur intérêt. Considéré comme le candidat le plus sérieux, et le plus redouté, Free réclame l'aménagement des conditions financières, jugeant la licence trop chère : 619 millions d'euros à régler au Trésor public dès son attribution, le prix payé il y a cinq ans par les trois autres détenteurs de licence 3G.Le nouveau gouvernement accordera-t-il un étalement du paiement, auquel se refusait l'ex-ministre de l'Industrie, François Loos, voire un abaissement du prix, en contrepartie des investissements nécessaires au déploiement du réseau, estimés entre 500 millions et 2 milliards d'euros ? " Il n'y a pas d'obstacles juridiques " à un changement des conditions d'attribution de la licence, selon Jean-Paul Tran-Thiet, avocat associé chez CSM Bureau Francis Lefebvre, qui s'exprimait hier dans le cadre du Forum économie télécoms organisé par Les Échos. Et ce tant vis-à-vis de la Commission européenne que du droit français, en dépit du principe d'égalité de traitement. Toutefois, ces aménagements ne sont pas prévus dans l'appel à candidatures actuel ; ils nécessiteraient de surcroît une modification de la loi sur les licences UMTS.Certains spécialistes du secteur imaginent déjà qu'aucun candidat ne déposera de dossier le 31 juillet à midi et que le nouveau gouvernement reposera la question d'une baisse du prix de la licence, afin de ne pas se priver de cette manne. On sait que Bouygues Télécom, le plus petit des opérateurs, souhaite éviter à tout prix l'arrivée d'un quatrième entrant, qui le menacerait au premier chef. Selon les analystes, ce quatrième opérateur pourrait réduire la valorisation de Bouygues Télécom de 1 à 2 milliards d'euros...Mais, la confirmation de l'amende pour entente des trois opérateurs, Orange, SFR et Bouygues Télécom, vendredi, par la Cour de cassation, est venue rappeler que la concurrence n'était peut-être pas encore optimale sur le marché français.
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