Relance de la ligne transpyrénéenne

En souffrance depuis une quinzaine d'années, le projet de ligne électrique à très haute tension entre la France et l'Espagne semble enfin en bonne voie. C'est le sens de l'accord signé hier à L'Élysée par Nicolas Sarkozy et le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero. Ils se sont engagés à présenter avant le 30 juin " le meilleur compromis technique, économique et environnemental " pour cette " interconnexion " devant relier Santa Llogaia (Espagne) à Baixas (France).Les réseaux français et espagnols de transport d'électricité, RTE et REE, doivent proposer un tracé qui devrait satisfaire les écologistes et les populations locales.RESTE A FINANCER LE SURCOUTMario Monti, le coordonnateur européen chargé de lever les blocages s'y est engagé. Il doit se rendre dans les prochaines semaines sur place pour entamer le dialogue avec les riverains. Celui-ci a déjà gagné une première manche. En parvenant il y a deux semaines à convaincre les deux États d'enfouir une partie de la ligne électrique pour répondre aux préoccupations environnementales. Un surcoût qu'il faudra financer. Sur ce point, RTE et REE qui vont créer une coentreprise pour mener à bien ce projet, ont également confirmé que " l'intégralité des revenus " tirés de l'utilisation des lignes électriques existantes entre l'Espagne et la France " sera affectée au financement de cette interconnexion ". D'autant, souligne RTE, que le coût passe de 1 à 9 lorsqu'on décide d'enfouir une ligne à très haute tension.
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