Bruxelles ouvre la voie aux aliments " clonés "

Le projet de règlement publié le 14 janvier est prudemment présenté comme destiné à garantir l'innocuité pour la santé humaine et animale des futurs " nouveaux aliments ", et le terme de " clonage " est soigneusement évité. Le texte parle d'aliments issus de végétaux et d'animaux " produits au moyen de techniques de reproduction non traditionnelles " et d'aliments " modifiés au moyen de nouveaux procédés de production, tels que les nanotechnologies et les nanosciences ".Consciente de la sensibilité de la question, la Commission s'appuie sur les conclusions de l'Autorité européenne (EFSA) pour la sécurité des aliments qui a rendu un projet d'avis scientifique plutôt rassurant pour la santé humaine et animale. Les experts soulignent que ce ne sont pas les sujets " clonés " qui seront commercialisés, ne serait-ce qu'en raison de leur coût, mais les secondes générations qui ne devraient pas avoir conservé les " défauts " possibles - notamment la sensibilité aux maladies - de la première production. Ils ne voient d'ailleurs pas de développement possible à grande échelle de cette filière avant plusieurs années.Reste que la Commission aurait sans doute pris plus de temps pour faire sa proposition si la Food and Drug Administration, l'autorité sanitaire américaine, ne devait pas donner de manière imminente son feu vert à la commercialisation aux États-Unis de produits alimentaires dérivés de sujets clonés. Il s'agissait de réduire les possibilités de contentieux commerciaux entre les deux rives de l'Atlantique, comme celui qui se profile sur les OGM.
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