Le plan de Colony dans le football

E n portant sa participation à 62,5 % dans le Paris-Saint-Germain (PSG) grâce au rachat de 28 % auprès de Walter Butler, Colony Capital a surtout renouvelé ses ambitions immobilières. " Nous sommes là pour le moyen terme ", martèle son président Europe, Sébastien Bazin . Derrière le célèbre club de football de la capitale, le Parc des princes constitue le principal intérêt de l'investisseur. " En 2011, nous voulons avoir investi environ 5 % de nos fonds dans les infrastructures sportives, soit plus de 500 millions d'euros, l'équivalent de deux stades ", explique Sébastien Bazin. " La rentabilité de ce type d'activité est de 8 % à 12 % dans un schéma de partenariat public-privé, dette comprise. Ce n'est pas énorme, mais ce sont des contrats longue durée, à l'image des concessions autoroutières. " C'est pourquoi, en même temps que le PSG, Colony Capital a racheté Stadia Consulting, société dédiée à l'exploitation des domaines sportifs.Pour l'instant, l'ambition reste confinée au PSG. Si le fonds vise l'extension du Stade Vélodrome de Marseille, il n'a finalement pas fait acte de candidature au nouveau stade du Mans, censé ouvrir ses portes en 2009. Mais l'Euro 2016, pour lequel la France devrait être candidate, pourrait être une opportunité. D'ailleurs, le secrétaire d'État au Sport, Bernard Laporte, a créé hier une commission présidée par Philippe Séguin, censée apporter des pistes sur la rénovation ou la construction de nouveaux stades.ENTRE 30 ET 50 MILLIONS POUR RENOVER LE PARC DES PRINCES Pour le moment, au Parc des princes, tout reste à faire. Colony attend les élections municipales pour renégocier avec la Ville de Paris la concession du stade qui arrive à échéance en 2014. Il a également besoin de la nouvelle équipe municipale pour valider son projet de rénovation, qui pourrait atteindre entre 30 et 50 millions d'euros. Un toit amovible, des parkings et des nouvelles loges sont à l'étude. Colony Capital veut lever de 20 à 30 millions d'euros à horizon douze mois, soit en faisant appel à de nouveaux investisseurs " dans l'hôtellerie ou la restauration par exemple ", soit en remettant au pot. En transformant le Parc des princes, il espère faire revenir un public familial. Il faut dire que les mauvais résultats du club et le sentiment d'insécurité ont fait baisser le taux de remplissage du stade, doté de 46.000 places, de 10 points à 80 %. Autre enjeu : encourager à la dépense, sans augmenter le prix des places. " En France, un spectateur dépense 1 euro en moyenne contre 6 euros en Suisse " , explique Sébastien Bazin.
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