La France importe de plus en plus d'électricité depuis 2001 ", a constaté le gestionnaire du Réseau de transport d'électricité (RTE) lors de la présentation hier de son bilan électrique en 2007. Pourtant, la consommation d'électricité a connu l'an dernier une hausse " modérée " de 0,4 %. Les exportations ont atteint 83 TWh contre 89,9 TWh en 2006 et les importations se sont élevées à 27,5 TWh contre 28,1 TWh. Le solde ressort ainsi en positif à 55,5 TWh contre 61,8 TWh un an plus tôt. Depuis 2005, le nombre de journées présentant un solde importateur net a augmenté, pour s'élever l'an dernier à 20 jours. Ce mouvement devrait se poursuivre en raison de la fin de la " surcapacité permanente " et d'une plus grande interconnexion du marché européen, estime Dominique Maillard, le président du directoire de RTE. L'an dernier, les échanges d'électricité ont augmenté avec l'Italie et l'Espagne, mais diminué avec l'Allemagne, la Belgique et le Royaume-Uni, constate RTE. Dans ce contexte, " nous devrions avoir un tassement du solde exportateur du système électrique français ", explique le président de RTE. Avant d'ajouter que cette tendance traduit toutefois " un retour à la normale ", en raison de l'augmentation de " transactions de plus en plus importantes " sur ce marché. Les opérateurs peuvent acheter de l'électricité en Europe à des conditions intéressantes avec la mise sur le marché de quantités toujours plus grandes d'énergie d'origine éolienne en provenance d'Allemagne ou d'Espagne. Dominique Maillard souligne toutefois le besoin d'investir davantage.LES ENERGIES RENOUVELABLES EN FORTE HAUSSELa production nette d'électricité s'est inscrite en recul de 0,8 % en 2007 à 544,7 TWh, du fait d'une moindre disponibilité des centrales nucléaires (- 2,3 % à 418,6 TWh). L'effort a porté essentiellement sur la production d'électricité de pointe. Celles d'origine hydraulique et thermique (gaz et charbon) ont respectivement augmenté de 3,6 % (63,2 TWh) et de 2,2 % (55 TWh) et les autres sources d'énergies renouvelables de 41 % (8 TWh). " Des investissements sont actuellement réalisés par les opérateurs dans des centrales à cycle combiné gaz et la première centrale nucléaire EPR d'EDF est attendue pour 2012 ", rappelle Dominique Maillard, en précisant que RTE va accroître son enveloppe pour le développement des réseaux de 850 millions en 2008 à 1 milliard d'euros par an à partir de 2009. La priorité va aux interconnexions France-Espagne et France-Italie.
Électricité : la France n'est plus surcapacitaire
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