L'année 2007 a été en demi-teinte pour Samsung. Si le groupe d'électronique sud-coréena vu ses ventes progresser de 7 %à 63.180 milliards de wons (45,5 milliards d'euros) il a subi une érosion de ses résultats opérationnel (- 14 % à 4,3 milliards d'euros) et net (- 6 % à 5,33 milliards d'euros).Comme en 2006, le premier fabricant mondial de mémoires a subi de plein fouet la chute des prix de ces semi-conducteurs. Résultat, malgré un marché des PC et des terminaux mobiles toujours soutenus, le résultat opérationnel de l'activité semi-conducteurs (30 % du chiffre d'affaires du groupe du groupe) chute de 56 %, dont les mémoires constituent l'essentiel. Pour autant, la contre-performance de Samsung, notamment au dernier trimestre 2007, a été moindre qu'anticipé par les analystes. Ces derniers ont d'ailleurs salué le meilleur équilibre de son portefeuille de produits. De fait, le groupe a bénéficié du boom des ventes d'écrans LCD (23 % de son activité) et a pu contenir l'érosion de leurs prix. Stables sur les téléviseurs, ils sont même légèrement repartis à la hausse au quatrième trimestre pour les moniteurs d'ordinateurs. Du coup, avec un bénéfice opérationnel en hausse de 201 % sur un an, cette activité a largement compensé le marasme des mémoires. Autre soutien, les téléphones mobiles dont Samsung a écoulé 161 millions d'unités en 2007, contre 114 millions en 2006, pour un chiffre d'affaires de 14 milliards d'euros.SUSPICIONS DE CORRUPTIONPour 2008, le groupe se veut plus optimiste malgré un environnement toujours tendu sur le front des mémoires. Mais, là encore, les ventes d'écrans plats et de mobiles (Samsung vise les 200 millions d'unités en 2008) devraient limiter les frais. Mais le groupe devra faire face aux suspicions de corruption dont fait l'objet son président. Hier, le siège à Séoul ainsi que le domicile du président du groupe Lee Kun-hee ont été perquisitionnés dans le cadre de la commission d'enquête parlementaire créée en novembre dernier. Le groupe est soupçonné d'avoir utilisé une caisse noire pour soudoyer magistrats, politiques et journalistes.

latribune.fr

26 Sept 2008, 4:05

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