Leclerc menace les marques qui augmentent leurs prix

Leclerc frappe du poing sur la table. Après avoir dénoncé la hausse des tarifs de ses fournisseurs et la frilosité de la réforme de la loi Galland, Michel-Édouard Leclerc , patron de l'enseigne d'hypermarchés, agite le chiffon rouge du déréférencement. Il menace de ne plus vendre six produits de grandes marques dès le 1 er février : La Vache qui rit en portion de 12, Pulco citron, Ajax aux fleurs, le brownie de Brossard, la crème Hydra Energetic de L'Oréal et l'antirides DNAge de Nivea. Le président des Centres E. Leclerc a publié dans la presse une page de publicité où il stigmatise les hausses de leur tarif sur un an, de 18,29 % pour Brossard à 20,63 % pour la Vache qui rit. Son titre : " Produits trop chers ? Il ne nous reste qu'une solution : ne pas les vendre. Dommage ! " " Nous avons décidé de mettre la pression sur les industriels qui nous présentent des hausses de tarifs exagérées ", explique sans ambages Michel-Édouard Leclerc. Les négociations annuelles entre fournisseurs et distributeurs doivent être bouclées le 1 er mars, avec pour cadre la nouvelle loi Chatel adoptée fin 2007, trois mois avant une réforme plus profonde ce printemps." LE COMPORTEMENT DE LECLERC EST PROPREMENT SCANDALEUX "" La campagne de Leclerc démontre combien il est essentiel de sortir les relations entre distributeurs et fournisseurs de ce système conflictuel d'une autre époque ", répond Luc Chatel, secrétaire d'État à la Consommation. De fait, au lendemain de la publication d'un indice d'inflation de 2,6 % en décembre, Leclerc s'adresse à Bercy. En particulier à la commission qui, sous la présidence de Marie-Dominique Hagelsteen, consulte depuis Noël industriels et distributeurs sur la possibilité pour les enseignes de négocier les tarifs. Son rapport sera publié début février." Le comportement de Leclerc est proprement scandaleux ", s'emporte Olivier Desforges , président de l'Ilec, le lobby des grands industriels. " D'autant que nos hausses sont justifiées. Le lait et les dérivés laitiers ont augmenté de 10 % à 40 % ", indique le groupe Bel , propriétaire de La Vache qui rit.
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