La publicité à la peine en France

Après une année 2007 morose, 2008 ne s'annonce pas sous de meilleurs auspices pour la publicité en France. " Si la crise financière dure, ça aura forcément un impact sur le marché publicitaire ", a expliqué Eric Trousset, directeur marketing du pôle investissements publicitaires de TNS Media Intelligence. En outre, le marché pourrait aussi être pénalisé par la fusion SFR-Neuf Cegetel, ou la vente d'Alice, synonymes de réduction du nombre d'annonceurs. De plus, le projet de suppression de la publicité à la TV publique serait facteur de turbulences dès 2008 : " France Télévisions n'a plus rien à perdre au niveau de sa politique commerciale ", prédit Eric Trousset.Le cru 2007 n'a déjà pas été bon pour la publicité. Les investissements bruts (tarifs catalogues avant négociation) ont progressé de 6,2 % à 23 milliards d'euros, mais hors Internet, la hausse n'a été que de 3,2 %. Des résultats " décevants ", selon TNS. Toujours portée par la TNT, le câble et le satellite, la télévision a vu ses dépenses progresser de 6,5 % à 6,7 milliards d'euros. Les autres chaînes hertziennes font grise mine avec une quasi-stagnation. La presse, soutenue par les gratuits, progresse de 2,3 % à 7,25 milliards d'euros, masquant là aussi la stagnation de la presse magazine et le léger recul de la presse quotidienne nationale. La radio se porte moins bien : les investissements ont baissé de 1,1 % à 3,3 milliards d'euros, surtout dus aux mauvais résultats des radios musicales. Enfin, l'affichage - avec une hausse de 2,6 % à 2,67 milliards d'euros - passe derrière Internet.LE WEB, SEUL RESCAPELa Toile est donc la seule à tirer son épingle du jeu. Les dépenses ont enregistré une croissance de 34,5 % à 2,7 milliards d'euros. Un chiffre très inférieur à la réalité puisque les données sur les liens sponsorisés (sans doute quelque 50 % de la pub en ligne) ne sont pas fournies par Google. Reste qu'Internet est aussi le média où les taux de remises sont parmi les plus importants du marché, avec des ristournes comprises entre 70 et 90 %, contre 35 à 45 % pour la télévision et 45 à 55 % dans la presse, selon les études.
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