Ford veut supprimer des milliers d'emplois

Dans sa course éperdue vers la réduction de ses surcapacités, l'industrie automobile américaine n'en finit pas de supprimer des emplois. Un processus a priori sans fin puisque, dans le même temps, les ventes n'arrêtent pas de baisser. Après les 32.800 postes supprimés l'an dernier, Ford a ainsi annoncé hier qu'il comptait boucler un nouveau programme de départs cette année. Suite à l'accord signé avec le syndicat UAW, les volontaires devront se faire connaître avant le 17 mars. Ford compte licencier pas moins de 12.000 personnes supplémentaires.Ford a pourtant amélioré sa situation financière l'an dernier, réduisant quasiment ses pertes par cinq. Mais cet assainissement demeure insuffisant. Le groupe a effectivement encore accusé un déficit net de 2,7 milliards de dollars (2 milliards d'euros) en 2007. Il a notamment affiché une perte (avant impôts) de 3,5 milliards en Amérique du Nord. Ses ventes aux Etats-Unis ont, il est vrai, chuté de 12,4 % à 2,39 millions d'unités. La firme y a même perdu sa traditionnelle place de numéro deux, ravie par Toyota. Ses activités à l'international se sont révélées globalement plus rentables l'an passé, surtout en Europe, où le bénéfice a doublé à près d'un milliard de dollars. Mais cela n'a pas suffi." SORTIR DU ROUGE EN 2009 "Alan Mulally, nouveau patron de Ford, a récemment confirmé son objectif de " sortir du rouge en 2009 ", avec un " retour à la rentabilité dans les opérations nord-américaines ". Une tâche difficile, étant donné la chute prévue par les experts du marché automobile américain en 2008. " Il est possible de stopper le déclin de notre part de marché dans les deux ans ", affirme toutefois le PDG.Pour cela, le groupe compte sortir de son sanctuaire des gros 4x4 et pick-up, en se redéployant vers les " crossovers " (4x4 plus petits et proches des voitures de tourisme), les berlines de taille moyenne ainsi que les modèles d'entrée de gamme. La firme promet également de " continuer à réduire ses ventes peu rentables aux loueurs et de restructurer ses réseaux commerciaux ".Afin de réduire ses coûts structurels, Alan Mulally veut aussi " davantage de pièces communes entre les modèles et les gammes des différentes régions du monde ".
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