Freescale veut entamer une nouvelle phase de croissance

Freescale veut faire de 2008 un virage stratégique. " Le groupe entame une seconde phase, très stratégique. Il s'agit de définir ce que sera le groupe de demain. " Pour Henri Richard, qui a quitté l'été dernier AMD pour prendre en charge la direction des ventes et du marketing de la firme de semi-conducteurs, cela devrait prendre deux ou trois ans. Pour lui, la sortie de Bourse doit permettre au groupe d'effectuer " un travail de fond déterminant " pour l'avenir.La transformation de l'ex-division de l'équipementier télécoms Motorola ne devrait pas être une sinécure. Freescale dépend encore pour 25 % de son chiffre d'affaires de son ancienne maison mère, qui l'avait filialisé en 2004. Ce qui lui a valu d'être directement touché en 2007 par les difficultés de l'équipementier, avec une chute de 13 % de son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois, à 4,18 milliards de dollars et une perte de 1 milliard de dollars.ADOPTER UNE CULTURE PLUS COMMERCIALE2007 a aussi marqué son rachat par les fonds Carlyle, Permira et TPG pour 17,6 milliards de dollars, ainsi que la rupture de son alliance à Grenoble (Crolles 2) avec NXP (ex-Philips) et STMicroelectronics, lâchée pour celle d'IBM, jugée plus performante pour servir les clients spécialisés dans le routage Internet. " Les difficultés dues à Motorola renforcent notre volonté d'émancipation et mettent l'accent sur la nécessité d'accélérer notre diversification ", analyse Michel Mayer, le PDG de Freescale.Cela passe par l'accroissement des engagements avec d'autres clients, tel RIM (fabricant du Blackberry), dans les communications sans fil et l'Internet mobile, la seule présence dans les réseaux étant jugée insuffisante. Mais aussi par l'élargissement de son intervention dans les secteurs automobile (son secteur phare avec 50 % de son activité) et grand public, vu comme moteur de croissance. " Le segment du grand public explose, nous ne pouvons pas en être absent. Quant à l'automobile, le seul moyen d'en tirer profit est de sortir de l'électronique traditionnelle ",explique Henri Richard, chargé de conférer à Freescale une culture plus commerciale. En d'autres termes, prendre part au développement des services multimédias dans les voitures. Pour y parvenir, Michel Mayer envisage de participer à " la consolidation du secteur ".
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