Deutsche Telekom pousse ses pions à l'international

Deutsche Telekom table pour 2008 encore sur la perte de plus de 2 millions de lignes fixes classiques comme en 2007. " Nous détenons encore 80 % du marché aujourd'hui ", a précisé hier René Obermann, le président du directoire. Mais le marché évoluant au profit des offres pour l'accès Internet haut débit ou du tout mobile, il est persuadé que l'exode de sa clientèle est inexorable. En revanche, et cela est source de satisfaction, la part de marché de l'opérateur historique sur les nouveaux contrats ADSL est remontée à 44 %. L'atout qu'il met en avant face aux opérateurs alternatifs lancés dans ledégroupage total est son réseau VDSL (débit supérieur) disponible fin 2007 dans 27 villes.René Obermann, qui faisait hier le point de sa première année à la tête du groupe allemand, a comparé le chemin parcouru en 2007à un pentathlon moderne. Non seulement il a changé l'équipe,retrouvé la voie du succès dans le haut débit, mais il a aussi réussi à conserver sa place de leader dans la téléphonie mobile. En Allemagne, il a gagné 5 millions de clients auxquels s'ajoutent 7 millions à l'étranger, soit un total de 120 millions de clients T-Mobile (10 % de croissance en un an). Et il n'exclut pas de nouvelles acquisitions à l'étranger après Orange aux Pays-Bas et SunCom aux États-Unis - à condition que le prix soit défendable - sachant qu'il veut encore augmenter la part de son chiffre d'affaires à l'étranger déjà supérieure à 50 %.UN PROJET DE DELOCALISATION EN INDEPour 2008, deux autres chantiers sont en haut de ses priorités : la poursuite de l'amélioration de son service et le recentrage de sa division T-Systems. Celle-ci emploie plus de 50.000 personnes dans plus de 30 pays. En mars dernier, René Obermann s'était engagé à trouver un partenaire pour sa division de services aux entreprises d'ici à la fin 2007. Faute de candidats, il avait décidé à l'été de changer le périmètre de cession, ne cherchant une alliance que pour le pôle d'intégration de systèmes. Les négociations visiblement sont sur le point d'aboutir.Dans l'entourage du groupe, on confirmait hier qu'une société commune pourrait être créée avec l'indien Tata Consultancy Services. Le projet prévoirait de délocaliser en Inde une petite partie des 18.000 emplois et d'y développer l'activité en profitant du réservoir local. Un sujet actuellement délicat alors que Nokia vient d'annoncer la fermeture de son usine de téléphone, ce qui rend Deutsche Telekom très prudent. René Obermann a confirmé hier que les négociations étaient compliquées. " Il s'agit des activités de développement et d'entretien de logiciel pour nous comme pour nos clients avec de nombreux emplois en jeu, ce qui nécessite de trouver un montage adéquat pour ne pas que cela tourne mal ensuite ", a-t-il justifié. Le suspense devrait durer encore un peu.
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