Bruxelles veut améliorer l'étiquetage des aliments

C'est à la fois un renforcement du pouvoir de choix du consommateur mais aussi une petite révolution pour l'industrie agroalimentaire et une avancée dans la bataille contre l'obésité que va recommander le commissaire à la Santé, Markos Kyprianou, ce 30 janvier. La révision de la législation communautaire sur l'étiquetage des produits alimentaires, que la Commission de Bruxelles doit approuver ce mercredi, instituerait en effet une information obligatoire plus claire, plus lisible et plus compréhensible pour l'acheteur. Mais aussi une information bien plus large qu'aujourd'hui puisqu'elle couvrirait aussi les données allergènes et nutritionnelles.Ce sera sans doute ce dernier aspect qui retiendra le plus l'attention compte tenu de l'importance grandissante accordée à la qualité nutritionnelle de l'alimentation. Le règlement proposé, qui s'appliquerait uniformément dans toute l'Union, exigerait que soient indiquées de manière visible, en pourcentages par volume, poids ou portion, les données relatives à la valeur énergétique, aux graisses, aux acides saturés, aux sucres, aux fibres, au sel, aux protéines et à certaines vitamines. Pour les boissons alcooliques, en revanche, seule la mention de la valeur énergétique serait exigée. D'une manière générale, les fabricants pourraient afficher des indications additionnelles, pour peu qu'elles soient exactes et ne laissent pas croire à des vertus préventives ou curatives en matière de santé.Le vin a fait longtemps débat à propos d'une autre mention, la liste des ingrédients, qui devra ­figurer sur tous les produits. ­Plusieurs capitales dont Paris ont convaincu la Commission d'exempter le vin en faisant valoir que la réglementation vinicole adoptée récemment établit des standards techniques communs (pratiques oenologiques, méthodes de fabrication, étiquetage, etc.) suffisants pour protéger le ­consommateur. En revanche, pour la bière et les spiritueux, la ­Commission aurait cinq ans pour imposer des indications.Quant aux ingrédients pouvant " causer des allergies ou des intolérances " - dont une annexe dresse la liste (des crustacés aux céleris en passant par les cacahuètes et les graines de sésame), - ils devront, eux aussi, être clairement indiqués à l'attention des consommateurs.L'étiquette devra reprendre, bien sûr, des informations déjà obligatoires aujourd'hui comme la quantité ou le poids net, la provenance, les conditions d'utilisation, etc. Avec, pour la date de péremption, la fin des mentions ambiguës. À l'avenir, les produits devront clairement indiquer " à consommer jusqu'au... ".
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