Toshiba à la peine dans les mémoires et le numérique

Si le géant japonais a dégagé un bénéfice net en hausse de 10 % à 80,5 milliards de yens (509,5 millions d'euros), il a vu son résultat d'exploitation fondre de 24,7 % à 42,1 milliards de yens (266,5 millions d'euros) et ses ventes se tasser.Toshiba attribue sa baisse de régime à la chute du prix des mémoires flash de type Nand utilisées dans les appareils mobiles (téléphones portables, baladeurs et appareils photo numériques...). " Les prix ont chuté plus que ce que nous avions anticipé ", a reconnu Tomio Muraoka, le vice-président exécutif de Toshiba. Malgré l'explosion de ces appareils mobiles, la production reste supérieure à la demande, ce qui explique la baisse continue des prix (de 18 % environ actuellement, selon le cabinet iSuppli) qui aurait coûté depuis avril dernier 7,17 milliards d'euros à Toshiba. De fait, le groupe en est le deuxième producteur mondial derrière Samsung avec 27 % du marché.Mais le groupe est aussi à la peine dans les produits numériques, qui pèsent 40 % de ses activités. Les bonnes ventes de ses PC et de ses téléviseurs n'a pas pu compenser les faibles performances de ses téléphones mobiles et de ses disques durs. Résultat, une chute de 64 % du résultat d'exploitation au troisième trimestre. En réaction, le groupe vient de renouveler sa gamme de mobiles et seraient en discussion avec Hitachi et Fujitsu pour créer une coentreprise dans les disques durs, qui souffrent de la concurrence des mémoires flash. Il envisage aussi d'investir 6 milliards d'euros dans une nouvelle usine d'ici à 2009.LES LECTEURS HD DVD BRADESAutre front, celui des DVD de nouvelle génération. L'abandon récent par Time Warner de son format HD DVD pour le concurrent Blu-ray a porté un coup à Toshiba, qui a dû brader ses lecteurs pour soutenir ses ventes. Mais, de l'avis même du cabinet Gartner, " la quantité limitée de titres disponibles [en HD DVD] portera un coup fatal à ce format " d'ici à la fin de l'année. Le groupe n'abandonne pas pour autant. Ses très bonnes performances dans ses autres secteurs (ascenseurs, systèmes industriels et médicaux, climatisation, réacteurs nucléaires) lui permettent de relativiser.
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