SAP mise sur les pays émergents

La présentation hier des résultats 2007 de SAP a été marquée par deux éléments importants : les bonnes progressions du chiffre d'affaires (+ 13 % à 7,4 milliards d'euros) et du résultat opérationnel (+ 6 % à 2,7 milliards d'euros), et la place de plus en plus importante dans l'activité de l'éditeur allemand des pays émergents. " Les entreprises de ces pays qui se développent très vite ont besoin d'une plateforme pour maintenir leur croissance et leur efficacité ", explique Leo Apotheker, le directeur opérationnel de SAP. Certes, le groupe de Waldorf réalise toujours la plus grosse partie de ses ventes en Europe et en Amérique du Nord. Mais certaines régions d'Asie, l'Amérique latine et l'Europe de l'Est représentent un relais de croissance. Car, si les entreprises occidentales sont bien équipées et ont tendance à rationaliser leurs investissements informatiques, les pays émergents et notamment les " Bric " (Brésil, Russie, Inde et Chine) sont très demandeurs en solutions de bureautique et de gestion.CROISSANCE DE 20 % DANSLA REGION ASIE-PACIFIQUESoucieux de productivité et amenés à opérer sur des marchés internationaux, les grands groupes de ces pays - notamment ceux cotés sur les Bourses occidentales - adoptent les outils informatiques pour les aider à respecter les législations en cours (lois Sarbanes-Oxley, Bâle II...). Une opportunité qui n'a pas échappé aux entreprises technologiques. Ainsi, SAP a réalisé sa plus belle croissance annuelle (+ 20 %) dans la région Asie-Pacifique-Japon en particulier, grâce à la Chine et à l'Inde. Microsoft, de son côté, a enregistré une progression de 65 % de ses ventes dans la zone Bric lors de son dernier trimestre fiscal. Quant à IBM, il comptait, à la fin 2007, 100.000 collaborateurs dans ces quatre pays sur un total de 350.000 dans le monde.Une présence dont les éditeurs profitent pour faire baisser les coûts de développement de logiciels, mais qui leur permet aussi d'avoir une assise suffisante face à la concurrence locale. Ainsi, Henning Kagermann, le PDG de SAP, rappelait récemment qu'" en Chine, le groupe allemand est numéro deux derrière un éditeur chinois ". Une situation qui pourrait cependant rapidement évoluer grâce au rachat du spécialiste de l'analyse décisionnelle, Business Objects, qui offre à SAP la possibilité d'élargir sensiblement son champ d'action.
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