Les voitures chinoises prêtes à débarquer

Annoncée en 2006 sous forme d'un tsunami dévastateur pour les constructeurs occidentaux, l'offensive des voitures chinoises se fait attendre. Pourtant, après bien des retards, les premiers véhicules devraient débarquer dans l'Hexagone en avril prochain. En dépit de premiers crash tests catastrophiques, Landwind vient de recevoir une homologation européenne pour son 4×4 X-Pedition. De nombreuses modifications ont été apportées depuis lors, affirme son futur importateur en France, Asie Auto. Le X-Pedition est un ancien tout-terrain d'origine japonaise Isuzu, datant d'une quinzaine d'années mais légèrement restylé.Après Landwind, la marque Brilliance pourrait être lancée en septembre avec quatre véhicules, de la berline compacte au haut de gamme en passant par un coupé. La marque MG ferait aussi son entrée avant la fin de l'année, avec de vieux modèles du britannique MG-Rover... fabriqués en Chine et remis au goût du jour. " Au départ, il s'agira de petits volumes ", affirme Elisabeth Young, présidente d'Asie Auto qui se refuse à donner des prévisions.PRIX IMBATTABLESTechniquement dépassés, souvent mal finis, ces modèles ne sont aujourd'hui clairement pas du tout au niveau des productions occidentales, coréennes ou japonaises. Ils pâtissent en outre d'une piètre réputation de fiabilité et risquent de souffrir de la faiblesse du réseau de distribution. Même si 140 points de vente sont prévus en France par Asie Auto. Seul atout : les prix. On évoque des tarifs de 30 % inférieurs à ceux de la concurrence.Mais les Chinois préparent déjà la deuxième phase de leur offensive. " Les grands constructeurs chinois arriveront en 2010-2011 avec des modèles alors spécifiquement conçus pour l'Europe ", précise Elisabeth Young. S'ils veulent d'ores et déjà tester leurs véhicules sur le marché européen, les constructeurs chinois visent également le gâteau américain. Zhongxing espère ainsi s'y lancer dès cette année. Mais d'autres groupes sont plus prudents. Geely a ainsi annoncé au dernier Salon de Detroit qu'il ne comptait pas attaquer les États-Unis avant... cinq ans.Les constructeurs chinois ont le temps devant eux. Leur marché intérieur suffit à absorber leur production. Et ils commencent déjà à inonder les pays émergents. Une entrée ratée en Europe ou aux États-Unis serait pour eux une véritable humiliation. Ils préfèrent donc peaufiner leur stratégie et leurs modèles. Ils savent très bien que le coréen Hyundai a mis beaucoup de temps à se relever, outre-Atlantique, des problèmes de fiabilité qui lui avaient donné une très mauvaise image dans les années 1980 et 1990.
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