Plan d'économies au " Figaro "

Àl'issue du comité d'entreprise du quotidien Le Figaro hier, le directeur général, Francis Morel, a détaillé devant l'ensemble des salariés du groupe réunis au Palais Brongniart (Paris 2 e ) la situation et les projets qui justifient la mise en oeuvre d'un plan d'économies de 12 millions d'euros annuels. L'ensemble du groupe a dégagé en 2007 un léger bénéfice net (1 à 2 millions d'euros) et un résultat d'exploitation de 21,9 millions, avec une contribution positive de tous les pôles - magazines ( Figaro Madame et Magazine ), Internet avec notamment le leader français des annonces classées Adenclassifieds, etc. - à l'exception du quotidien en perte de 10,5 millions. Avec une diffusion qui stagne comme celle de l'ensemble des quotidiens nationaux, celui-ci voit depuis 2000 ses recettes tirées des annonces classées fondre des trois quarts, de 93 à 25 millions d'euros, et celles issues de la publicité commerciale chuter de 30 %.SEUL LE QUOTIDIEN EST CONCERNE" Un groupe fort, c'est un groupe où toutes les activités sont fortes ", a martelé Francis Morel pour qui il est temps d'abandonner le modèle de la presse quotidienne hérité des années 60, largement financée par les recettes publicitaires. Le plan d'économies ne touche donc que le quotidien : 5 millions de réduction de coûts sont à trouver en frais généraux, achats... et 6 à 7 par le biais de 60 à 80 départs volontaires, à la rédaction et dans les fonctions supports. Étienne Mougeotte, patron des rédactions, avait précisé le matin qu'il toucherait 40 journalistes hors services politique et économie, ce que Francis Morel s'est refusé à confirmer. Les modalités du plan doivent être discutées lors d'un nouveau comité d'entreprise le 12 février.Voir porter l'effort sur le seul quotidien (600 salariés) et non sur l'ensemble du groupe (1.400) dont le journal est le navire amiral suscite d'ores et déjà des contestations en interne. Mais, pour Francis Morel, c'est à ce prix que le quotidien pourra continuer à avancer. Au printemps 2009, la couleur et le format berlinois (plus petit) seront généralisés avec l'ouverture d'une nouvelle imprimerie au nord de Paris, détenue à 60 % par le Groupe Figaro. Elle achèvera la modernisation entamée avec la mise en service en mai 2007, de l'imprimerie de Gallargues dans le sud de la France. L'investissement du groupe de 70 à 80 millions d'euros en trois ans sur ces deux projets a été soutenu par l'actionnaire Serge Dassault.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.