Les ventes de meubles ont beau afficher 7,3 % de croissance en France en 2007, la cession d'un distributeur d'ameublement de renom peut achopper. Pour preuve : François et Philippe Roche, actionnaires majoritaires de Roche Bobois qui avaient confié un mandat de vente à la banque d'affaires Rothschild l'année dernière, viennent de renoncer, selon nos informations. La banque Rothschild l'a confirmé hier dans la soirée.Nombre de fonds d'investissement s'étaient pourtant intéressés à cet ensemble fédérant quatre enseignes, Roche Bobois sur le marché haut de gamme (environ 200 magasins dont 90 en France), Cuir Center sur le créneau du canapé en cuir (80 magasins), Maison Coloniale sur le meuble ethnique (90 magasins) et Natuzzi sur le segment du canapé design (une quinzaine en France). Parmi les candidats : LBO France, Change Capital, le fonds de Luc Vandevelde et L Capital (LVMH) qui tenaient la corde. En décembre, la dynastie Mulliez, qui détient l'enseigne de jeune habitat Alinéa, avait également regardé le dossier.UNE ENTREPRISE COMPLEXE" La crise du subprime qui a asséché les capacités d'endettement n'y est pour rien ", assure un proche du dossier. Les trois fonds candidats au rachat avaient remis une offre ferme, avec un plan de financement bouclé. Les raisons de ce retrait relèveraient davantage de la complexité de cette société aux multiples formats etdu prix demandé par les Roche. Les 200 millions d'euros attendus étaient jugés trop chers, au regard du caractère bigarré d'un groupe présent dans 30 pays. Les actionnaires de Roche-Bobois ont annoncé hier " une évolution significative de la structure de direction " en confiant des responsabilités élargies à ses deux directeurs généraux délégués, Gilles Bonan et Éric Amourdedieu.En France, Roche Bobois surfe sur l'ameublement haut de gamme (+ 5,7 % en France) et Cuir Center profite du dynamisme des spécialistes du salon (+ 4,5 %), tandis que Maison Coloniale, déficitaire, peine sur son créneau de ameublement ethnique.

latribune.fr

26 Sept 2008, 4:23

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