La cérémonie des oscars, rendez-vous annuel du septième art, prévue le 24 février, semble sauvée. Les piquets de grève des scénaristes n'en perturberont pas le déroulement. Et dès mercredi, la lumière pourrait se rallumer sur les plateaux de tournage de Hollywood, où le travail avait cessé, faute de scénarios, après le 5 novembre, quand les scénaristes de films, séries, émissions, s'étaient mis en grève.Demain, les 10.500 membres du syndicat des scénaristes (Writers Guild of America, WGA) sont invités à voter la reprise du travail, après l'accord trouvé par la WGA avec les majors du secteur (NBC, Disney, Fox, Warner, CBS, MGM, Paramount) représentées par l'Alliance of Motion Picture and Televisions Producers (AMPTP).DOUBLEMENT DE LA PART DES DROITS D'AUTEUR EN VUELes jours suivants, la WGA appellera ses membres à approuver le nouveau contrat qui régira jusqu'au 1er mai 2011 les relations scénaristes-producteurs. Pour répondre à la principale revendication des scénaristes, il prévoit de doubler la part des droits d'auteur leur revenant dans la vente des films et épisodes de séries diffusés sur Internet, téléphones mobiles, etc. Si les productions sont diffusées gratuitement sur les nouveaux médias, au-delà d'une période de promotion du programme, les scénaristes recevront un revenu fixe de 1.200 dollars par an et par heure de webcast pendant les deux premières années, puis 2 % de tous les revenus récoltés par les distributeurs la troisième année. Les scénaristes, qui étaient payés lors des rediffusions d'une oeuvre écrite en télévision, craignaient la disparition de ces revenus, avec la généralisation des rediffusions à la demande sur Internet.L'accord avec la WGA suit celui conclu mi-janvier entre l'AMPTP et le syndicat des réalisateurs, qui définit aussi leur rémunération pour les nouveaux médias. Désormais, il reste aux studios à négocier avec le syndicat des acteurs (Screen Actors Guild), solidaire des scénaristes pendant tout le conflit et dont l'accord en cours expire fin juin.Le coût de la grève des scénaristes, la plus longue de l'histoire de Hollywood, est évalué pour l'industrie audiovisuelle californienne et tous services qui gravitent autour entre 350 millions et 1 milliard de dollars. L'approvisionnement des chaînes de télévision américaines et mondiales en séries cultes (24, Desperate Housewives, The Shield, etc.) devrait reprendre son rythme normal. En revanche, le renouvellement des programmes pourrait être perturbé. En mai, aux Screenings de Los Angeles, les chaînes viennent visionner les épisodes pilotes de nouvelles séries pour leurs grilles à venir. Ces pilotes devront être écrits et tournés dans l'urgence.

latribune.fr

26 Sept 2008, 4:25

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