" Une correction inévitable est en cours, constate Alain Béchade, vice-président du courtier spécialisé Atisreal. La finance avait mis de l'huile dans le moteur. Mais le moteur s'est grippé avec la crise financière qui s'est déclenchée cet été. "De fait, les banques exigent des investisseurs en immobilier plus de fonds propres et prennent des marges d'intermédiation plus grandes. En outre, la croissance française risque de ralentir (pour s'inscrire entre 1,3 % et 1,7 % en 2008 contre 1,9 % en 2007) et avec elle, le rythme de créations d'emploi, qui pourrait baisser de moitié. Les primes de risque vont se reconstituer, estime Atisreal, avec à la clé une remontée des taux de rendement (rapport entre le loyer net et le prix d'acquisition des immeubles) et une baisse des valeurs vénales.CONTEXTE FINANCIER DELICATL'année 2008 s'annonce donc plus difficile - exception faite de l'immobilier de bureaux en région, porté par le développement de nouveaux programmes significatifs, et du marché des entrepôts, la production industrielle demeurant à un bon niveau. Les volumes investis en immobilier d'entreprise vont baisser : Atisreal s'attend à ce qu'ils ne dépassent pas 20 milliards d'euros en 2008, contre 29,7 milliards en 2007. " Dans un contexte financier très délicat, où les marchés espagnol et britannique de l'immobilier sont en panne, 20 milliards constitueraient tout de même une excellente performance ", modère Laurent Boucher, directeur des investissements. Côté marché locatif, la demande placée auprès d'entreprises utilisatrices devrait revenir entre 2,4 et 2,6 millions de m2 contre plus de 2,7 millions en 2007.

latribune.fr

26 Sept 2008, 4:26

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