Les relations se sont distendues en 2005 entre les deux groupes, pourtant partenaires dans le programme de sous-marin classique Scorpène. À l'été 2005, Navantia avait tourné le dos à Thales et DCNS et choisi Raytheon et Lockheed Martin pour le système d'armes de leur futur sous-marin S80. Depuis 2005, DCNS, qui propose le Scorpène, et Navantia, qui, lui, offre le S80, s'affrontent dans des compétitions, notamment au Brésil, en Malaisie et en Turquie. À l'aube d'une consolidation européenne, cette rivalité s'ajoute à celle de l'allemand TKMS .Après avoir fait l'an dernier à Navantia une proposition, restée lettre morte, le patron de DCNS, Jean-Marie Poimboeuf , qui a pris sur lui, a renouvelé par courrier son offre de partenariat avec l'espagnol. Selon nos informations, Jean-Marie Poimboeuf veut mettre en place avec le chantier naval espagnol un partenariat commercial le plus équilibré possible. DCNS plaide ainsi pour une coopération commerciale globale avec Navantia sur l'ensemble de leur portefeuille de sous-marins, y compris sur les futurs sous-marins côtiers de DCNS dont certains pays du Golfe ont exprimé un intérêt. Si les Espagnols n'ont pas refusé la proposition de Jean-Marie Poimboeuf, ils ne veulent pas toutefois dépendre complètement de ce partenariat commercial. Clairement, ils veulent pouvoir jouer sur les deux tableaux, français et américain. Ce que refuse DCNS. " Notre patience avec les Espagnols a des limites " , assure-t-on au sein du groupe naval.

latribune.fr

26 Sept 2008, 4:27

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